Alain Mboma : « Etre acteur de notre destin »

Interview du coach audonien, Alain Mboma.

A huit journées de la fin du championnat, le coach audonien revient sur les dernières performances du Red Star et sur les prochaines échéances, avec enthousiasme et sérénité.

Alain, on a vu une équipe tournée vers l’avant, qui a fait le jeu contre Noisy, cela montre une dynamique positive de ton groupe ?
Complètement. Depuis quelques matches, les joueurs ont pris conscience qu’il fallait se lâcher. Nous en avons beaucoup discuté. J’ai également modifié 2,3 choses dans le schéma de jeu et il y a eu un déclic. L’équipe s’est libérée. Bien sûr, d’un point de vue comptable, nous n’avons pas pris tous les points qu’il fallait, mais le contenu est là. Je veux mettre l’accent sur çà. Il y a match nul et match nul. Après Drancy, le nul peut peser. Mais quand on voit la prestation des joueurs, lors de la seconde période contre Poissy, lors du match à Auber ou contre Noisy, on sait qu’on est sur le bon chemin, celui qui doit finir par payer.

Le match nul n’a donc pas atteint le moral des troupes ?
Sur ce que j’ai pu voir dès le décrassage dimanche, je peux vous dire que non. On n’a pas été efficace. On a manqué de réussite aussi. Mais quand on a le sentiment d’avoir tout donné, il n’y a pas de regret à avoir. Ce sera le message pour la fin de la saison. C’est comme çà que l’on peut y arriver. Tous les joueurs sont frustrés, énormément, de ne pas avoir gagné. Mais en rééditant de telles performances, on peut avoir beaucoup d’espoirs pour la fin de saison.

Après la réception d’Avion ce samedi, le Red Star va évoluer à 4 reprises à l’extérieur, est-ce pénalisant ?
Très sincèrement, je ne le crois pas. Dans le money-time, il n’y a plus de différence… On aborde tous les matches de la même manière, à domicile comme à l’extérieur. Le match nul ne suffit plus et toutes les équipes vont vouloir l’emporter, partout. On l’a vu d’ailleurs, à nos dépens, à domicile, où nous connaissons plus de difficultés, alors que nous étions très solides depuis le début de la saison. Chacun aura son lot de difficultés.

Physiquement, comment se sent le groupe avant le sprint final ?
J’ai le sentiment qu’on est bien. Le travail effectué entre décembre et janvier va compter pour la fin de championnat. Avec en plus les retours de blessure de Wellington Dantas, de Yoann Delaneuville ou encore d’Amigo Nsingi qui se sent de mieux en mieux après avoir souffert du genou, on va pouvoir apporter de la fraîcheur.

A huit journées de la fin, le championnat est encore ouvert avec 3 équipes qui caracolent en tête, quel doit être l’atout du Red Star ?
La sérénité et la confiance. Tout va se jouer sur les nerfs. C’est l’équipe la plus lucide qui parviendra à s’imposer. On a de la maturité dans le groupe, des joueurs qui ont connu la montée, sur lesquels je m’appuie. Continuons à produire notre jeu, à prendre le plus de plaisir possible, car il y a en beaucoup à prendre ! Et surtout, concentrons nous sur notre propre parcours, sans subir la pression des résultats des autres équipes. Je veux rayer du vocabulaire : « Il faut gagner » et le remplacer par « Nous allons tout mettre en œuvre pour gagner ».  Il n’y a plus de calculs à faire. On doit être acteur du projet, acteur de notre destin.

Crédit photo : Philippe Le Brech



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