Le débriefing du lundi

Interview Alain Mboma : "Cela va se débloquer"

Nouveau rendez-vous sur redstarfc93.fr : chaque lundi, retrouvez le débriefing du coach. Retour le match contre le PSG, avant d’évoquer la prochaine rencontre à domicile de l’équipe audonienne.

Quelles leçons tirez-vous de la défaite face au PSG (b) ?
Malgré ce revers, je reste confiant. A la mi-temps, j’ai demandé aux gars de rentrer dans le match et d’arrêter de regarder jouer l’adversaire. C’est ce qu’ils ont fait en seconde période, preuve que l’état d’esprit est là. Malgré tout, notre groupe est amené à évoluer. Les retours de Delaneuville et Diagouraga vont faire du bien, ils seront sans doute suivis de quelques renforts offensifs.

Votre tactique était plus tournée vers l’offensive que lors des deux premières rencontres. Comment expliquez-vous cette difficulté à marquer ce premier but ?
Il manque un peu de confiance mais cela va se débloquer dès que l’on aura inscrit notre premier but. On travaille dur pour que les joueurs se décomplexent et se sentent libérés, malgré la compétition et les impératifs comptables. Il faut aussi stimuler leur envie, leur détermination. Marquer, c’est avant tout un état d’esprit.

Vous l’avez dit, votre équipe a montré deux visages. Avez-vous effectué des modifications tactiques à la pause ?
Peu avant la pause, j’ai replacé Ribadeira dans l’axe, et j’ai fait entrer Moreira dans le couloir. A partir de là, on a réussi à mieux tenir le ballon au milieu de terrain, et on a été plus percutants sur les côtés. Ribadeira, en se concentrant sur son replacement défensif, a été bon dans la deuxième partie du match. Et dans sa globalité, l’équipe a été bien meilleure.

Quel type de discours tient-on à ses joueurs après ce type de défaite ?
Directement  après le match, j’ai préféré ne rien dire à mes joueurs. Je n’avais pas le sentiment de devoir le faire, il valait mieux les laisser devant leur responsabilité. Demain, à l’entraînement, on en parlera. Je leur dirai que, bien qu’ils aient  bien réagi, ce n’est pas suffisant. Même  si nous sommes tombés sur un PSG très costaud, il faut qu’ils comprennent que j’attends plus d’eux.

Jérémy Gazeau a fait son retour. Retour réussi…
A l’image de Mimpo, Fourneuf ou De Pina, Jérémy a été bon. Il n’est pas le seul, et le gros travail de certains de ses coéquipiers lui a permis de se mettre en valeur. Il est en forme, et cela s’est ressenti.

Vous avez effectué des changements rapidement. Les joueurs sortis doivent-ils considérer cela comme une sanction ?
Non, pas vraiment. Je suis entraîneur, donc je dois trouver des solutions à des problèmes. Ces changements sont avant tout d’ordre tactique. J’avais envisagé le fait qu’on ait des difficultés à conserver le ballon face à ce type d’équipe. Ce qui est dommage, c’est que nous n’avons réussi à le faire que dans un second temps. Il aurait fallu le faire bien avant.

Personnellement, dans quel état d’esprit êtes-vous après ces trois premières rencontres ?
 Je ne suis pas alarmiste. Ce qui me donne satisfaction, c’est qu’aujourd’hui un groupe existe. Et c’était le premier objectif. Maintenant, il faut absolument concrétiser toutes les bonnes intentions. C’est fondamental pour que cela se ressente au niveau comptable. Mais cela demande du travail, et le travail s’effectue toujours dans la durée.

Votre prochain adversaire, Toulouse-Fontaines, connaît aussi un début de saison délicat. La victoire est-elle impérative ?
Comme d’habitude, on se doit d’aller chercher la gagne. Mais il ne faut pas faire n’importe quoi pour atteindre son objectif. Quand on veut gagner pour gagner, on perd. Restons lucides. Les cadres font leur travail de relais pour que le reste de l’équipe reste serein. Notre volonté de gagner reste intacte.

Propos recueillis par Etienne MARTIN



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