Rachid Oudjoudi : Le gardien du temple

Portrait de Rachid Oudjoudi, gardien du Stade Bauer

Dans l’ombre des joueurs et de leurs entraîneurs, une figure est devenue incontournable au Stade Bauer. Celle de Rachid Oudjoudi, gardien du stade depuis plus de 3 ans. Dans les bons ou les  mauvais moments,  jours de victoires ou de défaites, il est à l’écoute de chacun pour garantir les meilleurs conditions d’accueil d’un stade qui fêtera bientôt son centenaire…

« Avec mes collègues, nous sommes le tampon entre la ville de Saint-Ouen, le club du Red Star et l’ensemble des associations qui travaillent au stade Bauer. » C’est en ces termes que Rachid Oudjoudi définit la fonction qu’il occupe au sein de cet équipement sportif pas tout à fait comme les autres.
Sept jours sur sept, le gardien sillonne les couloirs du stade à la recherche de la moindre anomalie, du moindre manquement qui pourrait gêner les personnes employées dans les locaux du stade. « Forcément, mes activités sont assez variées », explique Rachid. « On doit gérer les petits soucis de tout le monde, pour que personne n’ait d’ennui au quotidien. Alors il faut savoir s’adapter. »
C’est pourquoi la petite équipe s’entraide dans toutes ses activités, armée d’une polyvalence à toute épreuve. Autour de Rachid, il y a Abder, l’électricien, Fabrice et Jean-Yves, agents d’entretien, et Robert, le peintre. Le tout dirigé par Romuald Lambert, chef des équipements sportifs, assisté de son adjoint, Denis Smaghe.
Et qui dit stade Bauer dit Red Star. Pour preuve, le gardien n’a pas raté un match à domicile de l’équipe première depuis trois ans. « Il n’y a pas eu que des victoires », plaisante le gardien. « Mais que d’émotions ! Je me souviens certaines fins de saisons, où l’équipe avait besoin de points. Je me rappelle aussi des discussions concernant le point retiré au Red Star à l’intersaison. Quand on l’a récupéré, ça a été un réel soulagement. »
Car l’équipe du stade Bauer est avant tout une bande de fervents supporters des Vert et Blanc. Et Rachid, s’il ne l’était pas forcément en arrivant ici, l’est devenu, emballé par l’état d’esprit qui règne au sein du club. « Evidemment, on s’attache aux dirigeants et aux joueurs. C’est toujours difficile de les voir partir. Alors oui, quand on me demande quel est mon club préféré, je réponds toujours : Red Star ! »
A force de côtoyer le Red Star de si près, Rachid et ses collègues sont quasiment devenus des membres du club à part entière. Et ils suivent de près les résultats de la toute nouvelle équipe. « Je suis déjà heureux qu’ils soient en CFA », rappelle-t-il. « Mais de ce que j’ai vu, il y a du jeu, le ballon circule bien. Avec Alain Mboma et David Giguet, je suis sûr qu’on va reconstruire une belle équipe. Je ne m’inquiète pas, ça va le faire. » Ce serait en tout cas une formidable récompense pour celui qui, dans l’ombre, passe son temps à s’assurer que l’antre du Red Star reste un lieu agréable et convivial.

Etienne MARTIN



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