Les quatre gardiens de l’équipe CFA du Red Star, Xavier Pinoteau, Xavier Lo Mele, Boubacar Keïta et Mohamed Diakité, s’entraînent dur au quotidien pour une seule place de titulaire. Leur entraîneur Faouzi Amzal doit en permanence prendre en compte la spécificité du poste pour optimiser les performances de chacun et mettre en place une concurrence saine entre les différents portiers.

Sur les quatre entraînements qu’effectuent chaque semaine les membres de l’équipe CFA du Red Star, les gardiens de but ont droit à trois entraînements spécifiques. Le mardi, le jeudi et le vendredi, Pinoteau, Lo Mele, Keïta et Diakité (blessé actuellement) accomplissent donc des exercices particuliers en adéquation avec leur poste, sous les ordres de leur coach Faouzi Amzal. « Le mardi, les thèmes sont à dominante athlétique, explique l’entraîneur des gardiens du Red. C’est la séance la plus dure physiquement, la plus riche en efforts. Le jeudi, les exercices sont plus axés sur la vitesse, la vivacité, l’explosivité. On travaille les changements d’appuis, les situations les plus délicates. Enfin, le lendemain, veille de match, les activités sont surtout techniques, basées sur les prises de balles aériennes et et les relances. Cela constitue 70% du travail d’un gardien. »

Ce programme bien huilé mais très lourd n’est évidemment pas un hasard. Devenir un bon gardien de but nécessite un travail de longue haleine, travail qui ne s’avère  pourtant véritablement décisif que quelques secondes par match. Cela constitue toute la spécificité, mais aussi toute la difficulté d’un poste considéré à juste titre comme un rôle à part. Faouzi, qui entraîne des gardiens depuis plusieurs années, doit sans cesse composer avec cette particularité. « On dit souvent que les gardiens sont des machines de travail. C’est vrai. Mais ils doivent fournir énormément d’efforts pour être performants sur un temps très court, à 100%. Un gardien a beaucoup moins le droit à l’erreur qu’un joueur de champ. C’est pourquoi l’aspect psychologique est primordial. Pour être efficace, le gardien doit se sentir en totale confiance. A l’approche d’une rencontre, il faut qu’il soit persuadé que rien ne peut lui arriver. » Des particularités qui expliquent aussi sans doute la solidarité qui s’exerce entre les différents prétendants au poste.

Et de la solidarité, il en faut sur un poste soumis par essence à une rude concurrence. « Il faut également s’adresser de la même façon à tous les gardiens, explique F.Amzal. Mon investissement et ma disponibilité sont les mêmes pour tous. Il ne doit y avoir aucune différence, c’est ce qui permet une solidarité forte et qui fera que les remplaçants soutiennent le titulaire. Il existe une hiérarchie en match, jamais à l’entraînement. Chacun apporte sa pierre à l’édiifice et se sent investi d’une responsabilité. Et au Red star, il y a vraiment un formidable état d’esprit entre les gardiens. C’est une véritable confrérie ! » Et il faut bien ça pour que les cages audoniennes restent sous bonne garde.

Etienne Martin