L’oeil de Farid Hazem

La force d'un club

« Dimanche après-midi, j’étais à Joliot-Curie pour assister à la rencontre de 1ère Division de District entre le Red Star et Montreuil. Je suis né et j’ai grandi là-bas. Je connais beaucoup de joueurs, et il y a mon meilleur pote, mon ami d’enfance, avec qui j’ai grandi et joué au foot : Peter Yvars. Je ne pouvais pas rater cette rencontre !

J’ai vu un bon match de District, engagé, physique. J’ai trouvé le niveau vraiment pas mal. Sur certaines phases de jeu, j’ai été assez bluffé du jeu produit. Certes on sent qu’il y a une somme de détails, dans tous les domaines, qui fait que la CFA est une compétition de meilleur niveau. Mais les joueurs de 1ère Div’ ont un petit brin de folie supplémentaire par rapport à nous. Ils tentent plus de choses, font preuve de plus d’excentricité, semblent moins subir la pression du résultat. C’est intéressant d’y réfléchir.

Au début de la saison, dans un club, des groupes sont définis, c’est logique car le football est une sélection. Mais dans les tribunes, les jours de match à Bauer, je vois souvent les joueurs des équipes réserves qui viennent nous soutenir. L’inverse est aussi important. D’ailleurs, il y avait également Vincent (Fourneuf) dimanche à Joliot. C’est nécessaire pour insuffler cet esprit-club : nous ne sommes pas obligés d’être tous amis, mais nous devons au moins être collègues, pour s’entraider dès que le besoin s’en fait sentir et former un vrai bloc.

Et quand je vois les performances d’Hamdi Razak, de Stéphan Honoré ou de Christian Mendy en équipe réserve, je trouve ça super ! Ce sont des garçons intelligents, talentueux aussi, qui savent se mettre au service du collectif. Cet état d’esprit, les coachs l’ont insufflé. Et aujourd’hui, ça porte ses fruits. Moi-même, je vais sans doute jouer avec les équipes réserves lorsque je retrouverai la compétition. A ce moment-là, ce sera à moi de prouver que j’ai les capacités pour jouer plus haut de nouveau, et ça passera par de belles performances avec Fabrice et David.

Ma blessure m’aura aussi fait réaliser ça : il est impossible d’imaginer le club autrement que dans sa globalité. C’est là que se situe sa force. »

Farid Hazem



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