Deux jours après le match nul (2-2) du Red Star face aux Herbiers, l’entraîneur audonien revient sur cette rencontre animée et évoque la prochaine échéance du calendrier, à Montluçon samedi.

Alain, ton équipe a montré un double visage samedi soir…
Effectivement. La réaction d’orgueil que nous avons eu en deuxième mi-temps est positive, car les gars ont fait le maximum pour revenir au score. Mais la production de la première période n’est pas acceptable. D’autant que j’avais rappelé à mes joueurs que l’entame de match était fondamentale, qu’il fallait harceler l’adversaire, le prendre à la gorge. Je voulais qu’on conserve les mêmes valeurs que contre Bordeaux, puis le PFC en amical, qu’on forme un vrai bloc. Durant les 45 premières minutes, je n’ai rien vu de tout ça.

Justement, comment expliques-tu que tes joueurs n’aient pas réussi à former ce bloc solide en première mi-temps ?
Difficile à dire. Ce qu’il y a de plus compliqué dans le métier d’entraîneur, c’est de comprendre en permanence le comportement de ses joueurs afin de limiter l’incertitude, cet aspect aléatoire pourtant indissociable du football. Au vu de notre prestation bordelaise mais également de ce que j’ai vu cette semaine à l’entraînement, il est clair que je ne m’attendais absolument pas à cette première mi-temps. Le problème était mental : manque de combativité, consignes non respectées, laxisme défensif, inefficacité offensive.

Quel type de discours as-tu tenu à tes joueurs à la pause ?
J’étais évidemment remonté, car il n’y avait rien à voir entre ce qu’on s’était dit et ce qu’on était en train de faire. Il y a eu certaines lacunes défensives que je n’avais pas vu jusque là. On prend deux buts, mais on peut en prendre plus. Je n’ai parlé qu’une minute. Je voulais les laisser devant leurs responsabilités.

Quel sentiment te laisse la seconde période, qui a été bien meilleure ?
C’est vrai que notre jeu s’est amélioré après la pause, nous avons retrouvé notre animation et notre efficacité offensives. En défense, on a eu du mal à se stabiliser, mais je pense que c’est avant tout parce qu’on a pris davantage de risques, et qu’on s’est découvert. Notre réaction en seconde période, c’est bien, mais c’était la moindre des choses. On a simplement rectifié le tir.

Qu’as-tu pensé de la performance des remplaçants entrés en cours de match ?
Encore une fois, il ont apporté le plus que j’attendais d’eux. Ceux qui sont rentrés samedi ont apporté de la fraîcheur à une situation figée, et ils ont emmené le reste du groupe dans leur élan. Ils sont aussi entrés à un moment du match où l’adversaire souffrait physiquement. Mais il faut tout de même noter que leur entrée a fait beaucoup de bien.

En prenant en compte ce match nul, comment allez-vous aborder ce déplacement à Montluçon la semaine prochaine ?
Notre équipe est une équipe de réaction. C’est d’ailleurs ce qui m’agace : on perd contre Anglet à domicile puis on gagne à Bordeaux, on perd 2-0 contre Les Herbiers pour finalement faire 2-2. Elle réagit à partir du moment où elle est en difficulté. J’aimerais qu’elle agisse avant l’adversaire. Là, après cette rencontre, je pense et j’espère que les joueurs sont remontés, et qu’on en verra les conséquences à Montluçon.

Propos recueillis par Etienne Martin