Le débriefing du lundi

A.Mboma : "S'installer durablement dans la 1ère partie de tableau"

Le coach audonien Alain Mboma revient sur le succès à Montluçon (4-2) et évoque les prochaines échéances de son équipe jusqu’à la trêve hivernale.

Alain, votre objectif était de récupérer des points à Montluçon. C’est chose faite…
Objectif atteint, en effet. C’est une des choses positives que je retiens de ce déplacement. Nous sommes cette fois dans la première partie de tableau, même si cet état de fait peut être modifié après Colomiers-Montluçon. Le match contre Le Mans doit nous permettre de nous y installer durablement : ce sera l’un des défis de cette rencontre.

Comment juges-tu votre entame de match ?
Très bonne. D’ailleurs, nous sommes parvenus à bien entamer nos deux périodes. La seconde est la plus intéressante, puisque nous avons cette fois réussi à concrétiser notre bonne entame. Montluçon a un peu tardé à rentrer dans son match, mais nous a aussi posé des problèmes par la suite. Ils ont cherché à étirer nos lignes, et nous n’avons pas toujours réussi à bien nous adapter à ce fait de jeu.

Comment expliques-tu que le match ne se soit débloqué qu’en seconde période ?
Je pense que ça aurait déjà pu faire 1-1 ou 2-2 à la pause. On a eu la chance de marquer les premiers, ce qui est souvent de bon augure dans ce championnat. Le niveau est très serré, et l’équipe qui conclue en premier prend une option sur la victoire. En seconde période, nous avons trouvé l’efficacité que nous n’avions pas dans la première partie du match.

A un moment, as-tu craint que la victoire puisse vous échapper ?
Honnêtement, oui, à 3-2, j’ai craint une remontée. Sur le premier but montluçonnais notamment, j’ai senti un laxisme défensif, les gars étaient trop statiques. Les retournements de situations arrivent fréquemment dans le football, il n’y a qu’à voir Lille hier ! Nous avons fait preuve d’un relâchement coupable, preuve que nous ne sommes pas encore capables de rester concentrés jusqu’à la fin d’un match. Mais, au fond, c’est un mal pour un bien : ces deux buts vont interpeller les joueurs sur le travail qu’il reste à accomplir.

Ton équipe a marqué son premier but lors de la sixième journée. Depuis quelques matchs, elle marque au moins deux buts à chaque fois, avec des rencontres parfois débridées. Quelles sont les raisons de ce changement ?
Je crois que, progressivement, les joueurs ont pris conscience de leur potentiel offensif. Il y a eu un changement au niveau de l’état d’esprit, on a arrêté de se concentrer uniquement sur le fait de ne pas prendre de but, et on a compris que nous aussi, nous pouvions en marquer ! Par contre, on prend davantage de buts, et ça, c’est un problème collectif. Certains buts concédés sont évitables. Evidemment, ce que je préfèrerais, c’est beaucoup en marquer, et peu en encaisser. On en revient à la recherche de l’équilibre dont je parle beaucoup depuis quelques semaines. Mais il ne faut surtout pas oublier que le groupe, dans sa conception, est tout récent. Donc ça viendra, j’en suis persuadé.

Comment allez-vous gérer cette semaine sans compétition ?
Cette semaine va s’inscrire dans la continuité de ce qu’on effectue depuis quelques temps. Actuellement, nous ne sommes plus dans le travail athlétique pur, mais plutôt dans un travail d’entretien. Le fait qu’il n’y ait pas de blessés prouve que l’on a bien bossé physiquement. La seule chose à prendre en compte, c’est d’intégrer le match amical que nous allons effectuer dans le programme d’entraînement. En quelque sorte, il sera notre dernière séance de la semaine.

La réception du Mans, juste avant la trêve, offre la possibilité de conserver sa place dans la première partie du tableau. Comment allez-vous aborder cette rencontre ?
L’objectif est clair : il s’agit de renouer avec la victoire à domicile. En termes de motivation, de notre côté, je n’ai pas trop d’inquiétudes. Le Mans est une grosse écurie, qui plus est la meilleure attaque, les joueurs auront à coeur de faire bonne figure. Pour le reste, comme face à Bordeaux, il faudra commettre le moins d’erreurs possibles, tout en cherchant à aller vite vers l’avant dès que nous en avons l’occasion.

Propos recueillis par Etienne Martin



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