Fourneuf : « Passionné de football et du Red star »

Vincent Fourneuf et le Red Star, une longue histoire d'amour

Vincent Fourneuf, le capitaine de l’équipe première, revient sur sa longue histoire avec le Red Star et ses ambitions avec son club de toujours.

Comment se sont passés tes débuts avec le Red Star ?
Mes parents voulaient m’inscrire dans un club, et comme le Red Star était le club phare de Saint-Ouen et de la région île-de-France, ils m’y ont confié à l’âge de huit ans. J’y ai fait toutes mes gammes.

C’était le début d’une longue histoire…
Oui. J’ai fréquenté toutes les équipes de jeunes, puis en senior, j’ai eu quelques difficultés au début. J’ai joué en DSR, j’ai même joué en district. Le club a commencé à chuter, puis lors de l’arrivée de Luis Fernandez, quelque chose s’est construit, et nous sommes montés deux saisons consécutivement, en CFA2, puis en CFA.

Que représente pour toi ce club ?
C’est un club issu du milieu ouvrier. C’est un club d’en bas, comme on dit chez nous. Ca lui confère certaines valeurs que n’ont pas tous les clubs. Les supporters s’identifient à l’équipe, et du moment que tu donnes tout sur le terrain, ils seront derrière toi. A contrario, si tu triches, ils le voient tout de suite. C’est un club dont on ne peut rester indifférent. On a envie d’y appartenir, de participer à son histoire et à ses projets.

Quel est votre plus grand souvenir en commun ?
En tant que spectateur, c’est le Red Star – Marseille, au stade Bauer. J’étais ramasseur de balles. C’était à l’époque de Barthez, quand ils sont descendus de D1. Un super souvenir : le Red Star avait gagné 2 à 1. En tant que joueur, ce sont évidemment les deux montées consécutives. Il y avait un super groupe, et un formidable état d’esprit. On continue d’ailleurs de se fréquenter encore aujourd’hui. Dans ces montées-là, il n’y avait pas de hasard. Il n’y avait pas de génie dans l’équipe, mais tout le monde tirait dans le même sens, et se battait. L’état d’esprit de l’équipe d’aujourd’hui me fait un peu penser à la première année, quand nous avons commencé à bâtir quelque chose. Le groupe est sain, et ça se ressent sur le terrain, comme dans notre relationnel.

Ton plus grand moment de solitude ?
C’est un tir au but que j’ai raté en Coupe de France, à Bauer, contre Fleury-Mérogis. Nous sommes éliminés à cause de ce tir au but. Dur. Pour l’anecdote, le jour même paraissait un article qui m’était consacré dans Le Parisien. Les adversaires l’avaient lu, donc ils me chambraient sur le terrain. Mine de rien, ils sont parvenus à me faire un petit peu sortir de mon match. C’était un match fou. Trois partout au coup de sifflet final, séance de tirs aux buts. Je pose le ballon de façon un peu dilettante, je ferme mon pied, et je ne cadre pas. Il passe à côté. Ca a été dur.

Tu as quitté le club en 2007… Quelles étaient les raisons de ton départ ?
A l’époque j’avais ressenti un manque de reconnaissance à mon égard. Ca m’avait touché. J’imagine que certaines personnes pensaient que jamais je ne quitterais le Red Star. Ils savaient combien j’étais attaché au club. C’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. J’avais des propositions de clubs mieux placés dans la hiérarchie depuis plusieurs saisons, et cette année-là, j’ai pris mon envol. Je voulais découvrir le niveau National. Je pense que ça m’a fait progresser dans mon quotidien, je suis devenu plus indépendant. Mais malgré tout, je me suis rendu compte, là-bas, que c’était ici où j’étais le plus heureux, où je me sentais le mieux. Je suis heureux d’être revenu.

Désormais, le Red et toi, c’est pour la vie ?
Je l’espère. Le président a défini un projet sur le long terme. C’est super motivant. Il y a des belles perspective d’avenir en commun ! J’envisage déjà de passer mes diplômes d’entraîneur, parce que j’aime trop ça. Je suis un passionné de football et du Red star. Ca me plairait de rester au sein du club après ma carrière.

(Sur la photo, Captain Fourneuf reçoit un bouquet de fleur juste avant le coup d’envoi de la finale de Coupe de Seine-Saint-Denis, remportée avec les moins de treize ans.)

Propos recueillis par Michaël Grossman



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