Qui es-tu, David Giguet ?

Interview-portrait de l'entraîneur adjoint de l'équipe première

David Giguet, entraîneur de la réserve et adjoint d’Alain Mboma avec l’équipe première, se dévoile sur Redstarfc93.fr !

A quoi ressemblait David Giguet il y a 20 ans ?
Déjà un peu bricoleur et déjà… un peu casse-cou. J’ai commencé le football très tôt, mais j’ai souvent cumulé avec d’autres sports. Judo, boxe, rugby, un petit peu de basket. Mais j’étais plus adroit avec mes pieds qu’avec mes mains et c’est le football qui m’a attiré le plus. Dès que je rentrais des cours, je jetais le cartable, et descendais jouer au ballon.

Studieux en classe ?
Je dirais pas çà (sourire)… Je n’ai pas été très attiré par l’école, mais je me donnais la peine de travailler. Pour moi… et ma mère ! Je n’ai jamais été premier de la classe, mais je me suis efforcé de ne jamais être le dernier. Je n’ai jamais été exclu d’une école, jamais eu d’avertissement. Je me suis efforcé de rester dans le droit chemin.

Comment occupais-tu ton temps en dehors des cours ?
C’est assez facile : Ecole, football, et potes. Et en fait beaucoup de football ! J’ai commencé le foot à 8 ans à Auberviliers. Ma carrière a été un peu chaotique du fait que j’ai été éducateur très tôt, dès l’âge de 17 ans. J’ai donc du prendre des décisions. Je ne suis pas convaincu que j’aurais pu faire une autre carrière, et en tout état de cause je ne regrette rien. Je suis un joueur de Ligue. J’ai eu quelques joies par des titres ou des montées en tant que joueur, donc je n’ai pas fini fanny en tant que joueur !

Commet t’es venu ce désir d’être éducateur ?
C’était à Aubervilliers. Ca a commencé pour donner un coup de main parce qu’il manquait un peu de monde, et puis j’y ai pris goût. Il y avait un début de vocation là-dedans. Je n’ai jamais arrêté depuis ! Après 15 ans d’expérience en tant que joueur, et 5 ou 6 en tant qu’éducateur à Auber, je suis arrivée au Red pour diriger les 15 ans Ligue. Ce fut une année difficile pour moi, car je dénotais par rapport aux autres éducateurs du Red Star, qui étaient très compétents, mais tous très calmes, posés. Moi je suis arrivé au milieu de tout ça, un peu volubile sur le banc, montant haut dans les décibels. J’avais vingt-trois ans, j’étais un peu fou-fou. Mais j’étais fier d’arriver dans le club phare du 93 et j’avais une grosse envie de prouver et de rendre service au club. Je n’ai eu des résultats qu’au mois de décembre. Mon introduction a donc été un peu difficile ! Mais j’ai ensuite eu des résultats qui m’ont aidé et qui m’ont permis de progresser au club.

Quelles sont tes méthodes d’entraînement avec tes enfants ?
J’ai deux facettes. Je suis capable d’être assez strict, et par moment, je me sens laxiste. Quand je me dois d’être sévère, je ne reviens pas sur ma décision, mais ça me ronge un peu. Les trois sont encore assez petits, entre six et dix ans, donc je suis à la fois papa-poule et strict selon les circonstances. Je m’efforce de les éduquer autour d’un principe : ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse. Je garde toujours ça en tête.

Dernière question… ton style de vie correspond-il à ton style capillaire, tendance légèrement stricte ?
J’en souris, parce que ça me colle à la peau depuis des années. C’est ainsi : à chaque fois que je sors de chez le coiffeur, je suis une caricature de militaire. Mon côté grande gueule n’arrange rien. Mais ce qui est sûr, c’est que je ne changerais pas : j’aime la rigueur. Ca déteint un peu. Mais je n’ai pas un goût particulièrement avéré pour l’armée.

Propos recueillis par Michaël Grossman



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