Le Président du Red Star, Patrice Haddad, revient sur la situation actuelle du club et sur ses attentes à l’approche des prochaines échéances.

Président, vous avez rencontré, lundi, les 16 joueurs ayant affronté Balma. Vous vouliez mettre des choses au point ?
On sait d’où l’on vient. On sait surtout là on où l’on ne veut pas revenir. Je n’ai pas combattu pendant 3 mois afin de réintégrer la CFA,  pour voir ce que je vois aujourd’hui. Bien sûr que nous sommes loin de l’année dernière. Le groupe est sain, l’ambiance est bonne. Mais cela ne suffit pas. Nous avons un projet, qui se construit à moyen terme, mais qui demande à chacun de suivre une feuille de route. C’est une exigence à tous les niveaux du club, qu’ils soient sportifs ou administratifs. Nous sommes nombreux à nous investir pleinement, et moi le premier : d’un point de vue humain et financier. J’attends la même chose des joueurs sur le terrain.

Vous attendez une réaction du groupe dans son ensemble ?
Ce n’est pas seulement une réaction que j’attends, c’est une prise de conscience. Réagir à Yzeure – comme on a pu réagir à Bordeaux après Anglet ou à Montluçon après les Herbiers – n’est pas une fin en soi. Oui, la mobilisation est importante sur ce match, mais autant que sur tous les autres matches, jusqu’au dernier jour du championnat. Ce que je  demande aux joueurs, ce que le club leur demande, c’est de la maturité et du professionnalisme. Nous avons mis toutes les structures en place pour que les joueurs soient dans les meilleures conditions. Alors, certes la pelouse n’est peut-être pas bonne, mais qu’en est-il des conditions de déplacement, du cadre d’entraînement, de l’encadrement médical…. ? Et je ne parle même pas du soutien et de l’engouement des supporters… Dans quel autre club de CFA pourraient-ils bénéficier de cela ? Balma a joué à Bauer en arrivant le jour même en car et en repartant dans la foulée. Cela ne les a pas empêchés de faire un résultat. Nous nous comportons avec les joueurs comme avec des professionnels. A eux de nous montrer que nous ne nous sommes pas trompés et qu’ils sont capables de se comporter en tant que tels.

Le projet souffre-t-il des résultats sportifs actuels ?
Le projet se construit, à moyen terme, sur 5 ans. Il ne doit pas souffrir des aléas des résultats, quotidiennement en tout cas. Une reconstruction est toujours plus difficile qu’une construction. Celle du Red Star est un combat quotidien. Mais nous sommes partis en conquête. L’objectif est clair : retrouver le niveau national à l’issue de la saison prochaine. On continue à structurer dans ce sens avec deux maîtres-mots : la stabilité et la solidité. Le seul moteur de notre action sera l’intérêt du club. Le Red Star est une marque forte du football français : un club qui a une identité et une légitimité. Nous défendrons cette identité.

Propos recueillis par Pauline Gamerre.