L’entraîneur du Red Star évoque les problèmes de confiance rencontré par son équipe, et les solutions susceptibles de les résoudre…

Le problème de confiance, que tu évoquais samedi soir à chaud, est-il individuel ou collectif ?
C’est un problème clairement collectif. Le match ressemble beaucoup à celui joué à Montluçon il y a quelques mois. Après une première période équilibrée, nous avons des occasions en seconde période. A Montluçon, nous avions marqué les premiers. Nous étions très sereins. Le fait de marquer nous rend solides, cela nous donne de la confiance et permet de jouer beaucoup plus libérés.

Le manque de confiance a été probant dans le secteur offensif, notamment avec les quatre occasions manquées en début de deuxième mi-temps. Mais est-ce aussi le doute qui explique que l’équipe cède défensivement sur les tous premiers tirs adverses ?
Dans mon esprit, la sortie de Serge Mimpo a quelque peu désorganisé notre bloc défensif. Le temps que les autres se mettent au diapason, il y a eu quelques minutes de flottement. Nous avons eu des occasions et nous n’étions pas réellement mis en danger jusqu’à sa sortie. Pour moi, c’est l’élément prépondérant.

Le problème de confiance touche donc davantage le secteur offensif ?
Sur ce match là, oui.

De quelle manière un staff technique peut-il résorber un manque de confiance ?
Nous aurons beau faire des séances axées sur le travail devant le but, lorsqu’arrive le match, ce n’est pas pareil. A l’entraînement, il n’y a pas la pression du geste à faire. Il est possible d’en faire cinquante avant d’avoir le bon. Le samedi, il fait réussir celui que l’on tente. Les joueurs doivent savoir que tout ne repose pas sur eux. Il n’y a pas de Zorro dans l’équipe. Ils n’ont à faire que ce qu’on leur demande, dans le geste et dans le comportement. J’ai toujours tendance à dire que lorsque quelque chose ne va pas, c’est dans le travail que l’on se réfugie.

Quel discours vas-tu tenir aux joueurs par rapport à ce problème ?
Je vais insister sur le travail. Ne pas se prendre la tête et rester concentré sur le geste à réaliser plutôt que de se dire « je dois marquer pour … « . Les moyens de le faire plutôt que le résultat.

Tu es un entraîneur expérimenté, donc tu as certainement déjà été confronté à des problèmes de confiance. Quelle conduite te dicte ton expérience ?
Rester calme, surtout. Rester axé sur le travail en donnant le meilleur de soi-même. Les choses reviendront grâce au travail.
 
Propos recueillis par Michaël Grossman