José Da Silva, la force tranquille

Portrait de l'entraîneur des gardiens

Arrivé cet été pour intégrer le staff technique et prendre en charge l’entraînement spécifique des gardiens, José Da Silva revient sur ses premiers mois au sein de l’Etoile Rouge !

A 43 ans, l’entraîneur des gardiens du Red Star est un homme discret. Après une carrière de gardien de but au niveau National, José Da Silva est devenu entraîneur des gardiens. « Je ne me prédestinais pas du tout à entraîner. J’ai arrêté ma carrière à cause d’une blessure. Un ami qui entrainait Poissy m’a alors proposé de venir entraîner les gardiens. J’étais en manque d’activité, j’ai foncé !« . Compétiteur dans l’âme, il y trouve rapidement son compte : « Cela m’a permis de ne pas couper complètement avec le jeu. J’étais toujours en contact avec les joueurs, avec la compétition. Le fait d’accompagner un, deux voir trois gardiens, de comprendre leurs lacunes et d’essayer de les faire progresser, cela m’a progressivement passionné ».

Après avoir exercé à l’AS Poissy et au Racing Club de France, José a rejoint l’Etoile Rouge cette année, où il a  retrouvé Michaël Germain et Revelino Anastase,  deux joueurs qu’il avait déjà eu sous son aile. « Ca a été un vrai bonheur de les retrouver ici !  Le poste d’entraineur des gardiens est vraiment un poste où l’on a une relation privilégiée avec les joueurs. On est très à l’écoute, très proche d’eux. Alors, avoir l’occasion de travailler avec des joueurs que l’on connaît, c’est vraiment un plus » reconnaît José.

Quand on lui demande ce qui fait la caractéristique et la spécificité du poste de gardien de but, le message est clair : « Un gardien est capable de mettre la tête là où quelqu’un d’autre n’oserait pas mettre le pied ! La peur du danger s’efface, ou on n’y repense que plus tard, après le match » ! Un poste à part, comme l’on dit souvent, et qui requiert des qualités indispensables : « Il faut avoir une grosse personnalité, être  psychologiquement très solide car la pression sur le gardien est forte. Quand on est le dernier rempart et que, derrière nous, à 50 centimètres,  il y a la ligne de but, on n’a pas le droit à l’erreur ».

Cette pression, le coach audonien l’a connu en tant que joueur, et essaie aujourd’hui de son servir pour apporter plus de sérénité et de confiance à ses protégés : « Tout ce qu’ils vivent, je l’ai vécu. C’est essentiel pour comprendre ce qu’ils ressentent et surtout l’anticiper. On se doit de pressentir quand un gardien et en-dedans pour prendre les devant.  J’essaie d’être le plus attentif possible à cela afin de trouver les mots, et les exercices, pour les mettre en confiance avant le match du samedi. Quand une équipe sent son gardien serein, c’est une vraie rampe de lancement pour aller chercher la victoire ».

Avec José Da Silva,  les gardiens audoniens sont définitivement entre de bonnes mains.

Bruno Bézier
Crédit photo : Philippe Le Brech



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