Il est revenu de tout. Malgré une première saison marquée par les blessures à répétition et la malchance, Baidy Sall a pris son mal en patience, sans jamais croire à la fatalité. Ce pur gaucher ultra-technique entend faire de cette deuxième année sous le maillot du Red une réussite. Entretien avec un joueur très décidé.  

Bonjour Baïdy, tu as inscrit le premier but de la préparation du Red Star d'un splendide tir du gauche (contre Moulins), tu as participé à l'intégralité des entraînements de la reprise, tout va bien pour toi ?
Disons que physiquement je me sens bien et c'est ce qui fait la différence par rapport à l'an dernier où ma préparation avait été stoppée par une blessure. La reprise a été difficile pour tout le monde, Randy (Fondelot, le préparateur physique) nous fait souffrir mais il explique tout. C'est carré et ça porte ses fruits. Cela me rappelle le centre de formation au Havre, on en bavait mais une fois sur le terrain on se sentait plus fort. Je retrouve cette sensation.

La saison passée a été très compliquée pour toi puisque tu n'as quasiment pas joué, comment as-tu pris l'opportunité de resigner ici ?
Comme une grande marque de confiance. C'est une seconde chance pour moi et j'en serai toujours reconnaissant au Red Star. Dans pas mal d'autres clubs, après une saison blanche, on est remercié. Pas ici.  J'ai beaucoup discuté avec le coach et sentir qu'il comptait sur moi m'a beaucoup touché. A moi d'en être digne maintenant.

Lors des deux premières rencontres amicales, on t'a vu jouer sur le côté gauche du milieu de terrain, c'est un positionnement qui te plaît ?
Oui, oui j'aime bien évoluer sur l'aile. Contre Troyes, je n'ai joué qu'une grosse demi-heure mais je me suis senti à l'aise dans mes appels et dans mes courses. L'entraîneur me demande de souvent rentrer à l'intérieur, ça me rapproche de l'axe et du poste de neuf et demi que j'apprécie aussi.

Comment as-tu vécu le stage d'avant-saison et quel regard portes-tu sur les nouvelles recrues ?
C'était parfait, on a pu travailler dans de très bonnes conditions. Franchement je suis content, il y a une bonne ambiance et même si le groupe s'est rajeuni, tout le monde parle et rigole ensemble. Les plus jeunes savent faire la part des choses, je crois qu'ils ont compris qu'il y a un temps pour s'amuser et un autre pour travailler. Leur attitude est positive.

La calendrier ne vous a pas fait de cadeaux avec deux premières sorties difficiles (à Fréjus et contre Amiens) ?
C'est vrai mais ça ne me fait pas peur. Je sais par expérience que notre équipe réalise ses meilleures performances contre les gros. L'an dernier on a souvent été à la hauteur lors de ces chocs (Nîmes, Vannes, GFCO Ajaccio…), j'espère qu'on gagnera en régularité mais qu'on saura toujours se surpasser face aux favoris.

Un dernier mot sur tes objectifs cette saison ?
Collectivement, l'objectif est de faire mieux que l'an passé, c'est à dire terminer dans la première moitié de tableau. Personnellement j'ai envie d'aider l'équipe à atteindre ce but en étant décisif, en marquant ou en faisant marquer.  

Propos recueillis par François-Xavier Valentin
Crédit photo : Philippe Le Brech