Ils ont commencé ensemble sous les couleurs Verte et Blanche. Eddy avait sept ans, Bagaly trois de plus. Depuis leurs chemins se sont séparés mais tout deux ont bien grandi : alors que Dabo est indispensable au onze cristolien, Fernandes est parvenu à se faire une place en équipe première du Red Star. A cinq jours de leurs retrouvailles, ils se livrent au jeu de l’interview croisée.

Bonjour à tous les deux, vous vous souvenez avoir joué ensemble plus jeunes ?
Bagaly Dabo : Je ne me souviens pas d’un match en particulier mais par contre il me semble qu’on s’est pas mal entraîné ensemble. Eddy était beaucoup plus jeune mais il s’entraînait déjà avec nous, ça veut qu’il était déjà très bon.
Eddy Fernandes : On s’est entraîné ensemble notamment en moins de dix-huit ans. J’étais en première année et Bagaly en dernière, il me semble qu’on avait même joué contre le PSG. De Bagaly, je garde le souvenir d’un joueur hyper rapide et pas maladroit techniquement. A ce que je vois il court toujours aussi vite (rires) !

Quel regard portez-vous sur l’équipe que vous affronterez vendredi ?
B.D : Récemment on a eu la chance de jouer deux fois à Bauer contre le Red Star (en mai en championnat et en amical en juillet), ça ne s’était pas très bien passé (défaites 2-1 à chaque fois). J’essaye de suivre leur parcours à travers les résumés de match et j’ai l’impression que ça reste une bonne équipe de National qui a tout pour se montrer dans ce championnat.
E.F : Créteil c’est le leader tout simplement. J’ai vu quelques unes de leur rencontre et ils ont cette capacité impressionnante de marquer à tout moment. Ils ne s’avouent jamais vaincus. Ce qu’ils font depuis le début de la saison est exceptionnel.

Un souvenir du Red Star en équipes de jeunes ?
B.D : J’ai le souvenir d’un coach en benjamins qui était un véritable passionné du club. Il nous a transmis cet amour du Red Star et aujourd’hui c’est sûr que ça reste un club très particulier pour moi. C’est avec le Red que j’ai fait mes premiers pas en équipe une en CFA (contre Moissy-Cramayel) et en CFA 2 (contre Evreux).
E.F : Les équipes de jeunes c’est un ensemble, je n’ai pas de souvenirs précis mais je garde en mémoire les aventures de la Gambardella (2008) et aussi les premiers pas en équipe première (2009). C’est quelque chose qu’on n’oublie pas.

Vous arrivez à rester toujours en contact ?
E.F : On essaye vu qu’on n’est pas loin. On se croise de temps en temps, on discute sur les réseaux sociaux. Je suis content de voir que ça marche bien pour lui.
B.D : On se voit de temps en temps, je connais aussi Bobby Allain avec qui j’ai joué à Ivry et avec qui je m’entends très bien. Ca va être un plaisir de les voir vendredi.

Un dernier mot sur la notion de derby, c’est toujours particulier ?
E.F : C’est sûr, c’est un match qu’on a envie de gagner encore plus que les autres. En équipes de jeunes on a été habitués mais en National il y en a peu. Il faut en profiter au maximum.
B.D : C’est vrai qu’en National, ce sont des rendez-vous assez rares. C’est toujours très spécial surtout contre le Red Star. Revenir jouer à Saint-Ouen c’est le souvenir de toute ma jeunesse.

Propos recueillis par François-Xavier Valentin
Crédit photo : uscl.fr / AFR José Lopes