Franck Queudrue : « Merci ! »

Interview du jeune retraité

Un condensé d’émotions. Pour l’ultime rencontre de sa carrière, Franck Queudrue a gouté une dernière fois à un de ces bonheurs intenses que seul le football peut procurer. Capitaine d’un soir, le tank clôture son parcours de joueur sur un maintien douloureusement acquis. L’heure de revenir sur sa saison avec l’Etoile Rouge et sur quinze années de professionnalisme. Entretien.

La joie du maintien associée à la tristesse d’un dernier match, ça fait beaucoup d’émotions en très peu de temps, comment as-tu vécu cette rencontre ?

C’était un match incroyable, un scénario unique puisque nous n’avions jamais gagné un match en étant mené cette saison. L’enjeu était tel que ça a complètement éclipsé ma dernière dans mon esprit. J’avoue y avoir pensé un peu avant la rencontre mais pas du tout pendant. Le plus important c’était évidemment de sauver le club. Une fois la mission accomplie et la fin du match sifflée, j’ai réalisé que je ne rejouerai plus. A ce moment là, la pression est retombée et j’ai pu profiter de ces derniers instants de ma carrière de joueur. Quel match en y repensant… on ne savait plus où donner de la tête.

Plus généralement quel bilan fais-tu de cette dernière saison sous le maillot du Red Star ?

Je ne garderai que de bons souvenirs de mon année ici. Ca restera une saison marquante pour moi avec de belles connaissances et des liens d’amitié. J’ai découvert un club, un effectif, un staff sportif et administratif et des supporters attachants. Je veux tous les remercier.

Tu vas continuer à suivre les aventures du Red Star dans les années qui viennent ?

C’est sûr ! Le Red Star va rester comme un de mes clubs, un de ceux que je suivrai attentivement. Il n’y en a pas beaucoup. Je ne suis plus joueur mais je reste supporter et je continuerai à venir encourager le Red dans les tribunes ou les vestiaires de Bauer.

Ta carrière aura été riche avec notamment un passage remarqué en Angleterre, quels souvenirs garderas-tu de ce passage outre-manche ?

L’Angleterre, c’est un ensemble que je ne pourrai pas oublier. La finale de l’UEFA avec Middlesbrough, la Cup gagnée, ce sont des moments magiques, inoubliables. Là-bas, j’ai également découvert un nouveau poste puisque je suis passé défenseur central lors de ma dernière saison à Birmingham. C’était une volonté du coach de l’époque qui voulait tester ma vision du jeu et ma relance dans l’axe.   

Avant d’être repositionné dans l’axe, la presse t’avait élu meilleur latéral gauche de Premier League en 2005-2006, c’est une belle récompense ?

Evidemment c’était un immense honneur de figurer dans l’équipe-type avec toutes les stars du championnat. C’est une distinction et une reconnaissance qui m’a fait plaisir.

Comment imagines-tu ta nouvelle vie qui commence aujourd’hui ?

Pour l’instant c’est encore assez flou mais une chose est sûre : je ne peux pas l’envisager loin du football. C’est ma passion et j’apprécie trop ce sport pour m’en séparer. Je vais passer mes diplômes d’entraîneur et advienne que pourra.

On te laisse le mot de la fin ?

C’était une belle aventure et je voudrai dire aux supporters de continuer à être derrière le Red. Je crois qu’il y a une belle histoire à écrire dès la saison prochaine ! Cette année, ils ont été énormes, ils ont fait la différence en nous encourageant, en impressionnant l’adversaire, c’est en partie grâce à eux que nous avons pu nous sauver. Donc merci.

Propos recueillis par François-Xavier Valentin

Crédit photo : Philippe Le Brech



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