Comment vous sentez-vous après toute l’agitation de la Danone Nations Cup ?
Ludovic Heutching : On est fier du parcours du groupe. Je pense que cela représente ce qu’ils sont capables de faire, il ne faut pas oublier que l’étape de la Danone en région parisienne est très relevée. Sortir des huit meilleurs sur les quarante équipes en sachant que de, très bonnes écoles de foot n’y sont pas arrivées, est donc très représentatif du travail que l’on a effectué avec Souraké (Traoré) tout au long de la saison. On n’a pas arrêté d’insister sur des choses, qui à leur âge paraissent anodines, comme la solidarité, l’esprit de groupe, que les pieds ne suffisaient pas, qu’il fallait un mental. C’est une compétition qui restera forcément inoubliable pour les jeunes. Finalement on la joue qu’une seule fois.

C’est un aspect difficile et frustrant pour les jeunes, même si, bien évidemment, ils connaissent la règle du jeu…
L.H. : C’est même assez cruel ! Mais on leur dit aussi que c’est ce qu’ils peuvent affronter plus tard dans le monde du travail, dans la vie. On leur montre beaucoup de parallèle finalement entre le sport et la vie future.
Souraké Traoré : Ils avaient conscience que la Danone Nations Cup, c’est une fois dans sa vie. Au début, ils avaient un peu de pression, de stress. Mais comme on a pu leur dire, cela reste avant tout un plaisir, un jeu. Et cela s’est vu sur nos matches de qualifications avec quatre victoires et une défaite face au Paris FC. Une défaite difficile car on réalise vraiment un très bon match. Mais on a fait un bon parcours, même si on a des regrets car on a fait un non-match en quarts… Mais bon, il ne faut pas oublier que l’on a été éliminé par Saint-Maur, le futur vainqueur.

Qu’est-ce qui est positif pour les jeunes après cette compétition ?
L.H. : Je vais aller à l’essentiel, mais pour moi c’est vraiment d’avoir participé à la compétition. Comme on l’a dit auparavant, c’est un tournoi que l’on dispute qu’une seule fois, alors pour pouvoir s’approprier pleinement l’aventure, il fallait se lâcher, avoir cette notion de plaisir. On a beaucoup insisté avec Souraké justement pour qu’ils se lâchent. C’était le maître mot, se lâcher, jouer. Et cela s’est vu. C’était une fête du football. On avait beaucoup mis l’accent sur cet aspect.
S.T. : C’est ça, prendre du plaisir. Beaucoup de monde était présent pour venir les voir comme la famille, les camarades, l’ensemble des dirigeants du club ou encore les joueurs de l’équipe première. C’est quelque chose qui leur a fait énormément plaisir d’ailleurs ! Ils ont pris beaucoup de plaisir et nous aussi. C’était une très belle fête ! C’était une très bonne expérience je pense. Un tournoi qui les a fait grandir car on a vu finalement leur frustration à la fin. Et ils étaient pleinement conscients de leur non-match en quarts de finale face à Saint-Maur.

Qu’est-ce qui vous a marqué ?
L.H. : Je tiens à insister sur la remarquable coordination du club, car ce n’est pas simple à organiser un tel événement. Et justement je remercie tout le monde, bénévoles, éducateurs, parents, personnels. Il faut mettre ça en valeur justement, car ce n’est pas simple. Après je trouve que Caen, qui est sorti des qualifications, ou encore Orléans qui était proche de passer, ont bien joué. Le Paris FC ou encore l’Entente SSG ont été à la hauteur. Saint-Maur n’est pas une découverte puisqu’ils ont progressé ces dernières années car on a souvent joué des amicaux avec eux.
S.T. : Je veux appuyer là-dessus en remerciant tout le monde. En discutant avec les arbitres, ils étaient agréablement surpris de l’organisation ! Je n’ai pas vu tous les matches (rires) ! Mais il y a eu la confirmation du Paris FC. Sur ce que j’ai pu voir, le PFC était vraiment fort que ce soit individuellement et collectivement, c’était une très belle équipe. 

Propos recueillis par Loïc Revol

Ci-dessous, galerie photos de la Danone Nations Cup.