David, dans quelle philosophie est le groupe actuellement ?

Aujourd’hui, notre objectif est avant tout de se reconcentrer sur certaines bases. C’est à dire épurer notre jeu et se concentrer sur notre style. Nous devons nous déplacer à Avranches avec humilité mais avec un esprit conquérant pour pouvoir reprendre les points perdus. Nous n’avons plus le droit à l’erreur. La bonne chance dans notre petit malheur, c’est qu’aucune équipe n’a pris les devants et que nous sommes encore au contact. Mais c’est frustrant de se dire qu’on aurait pu avoir plus d’avance mais parfois, on tombe dans la suffisance. C’est sur ce point que nous devons être vigilants.

Comment expliques-tu l’écart d’investissement entre le match du Poiré (3-0) et celui Strasbourg (1-2) ? Penses tu que la motivation n’est pas la même d’un match à l’autre ?

Le Poiré-sur-Vie et Strasbourg sont deux adversaires différents. Les Alsaciens nous ont surpris par l’engagement qu’ils ont mis dès le début du match. Nous avons dû revenir au score et c’est le plus compliqué. Nous égalisons dans un temps faible et nous n’arrivons pas à prendre les devants. Malheureusement, nous avons sûrement eu un excès de confiance après la victoire du Poiré mais l’adversaire était un peu plus fort sur ce match là. Nous avons analysé le match à la vidéo pour identifier nos erreurs mais aussi pour voir ce que nous avons réussi.

Quels rôles ont les cadres après une défaite comme celle de Strasbourg?

Contre Strasbourg tout comme au Poiré, je n’étais pas titulaire mais tout le groupe doit se sentir concerné. Il faut que nous soyons disponibles afin de discuter et d’échanger, que ce soit avec les joueurs ou avec le staff. Il ne faut pas tout jeter à la poubelle non plus. Le football est passionnant car il n’est pas logique. Le coach nous met dans de bonnes dispositions et il est important de discuter avec lui. Il est le chef d’orchestre mais c’est à nous de trouver le bon équilibre. Les cadres ont aussi le rôle de recadrer certaines choses mais pas dans le mauvais sens du terme. S’il y a eu défaite, c’est qu’il y a eu un problème quelque part. Il faut savoir enlever son égo et réfléchir ensemble aux solutions. Mais certains ont aussi besoin de rentrer chez soi pour analyser le match de leur côté. 

L’équipe va enchaîner deux matches consécutifs à l’extérieur. Comment préparez- vous ces deux rencontres ?

Nous avons moins de temps que d’habitude car il y a eu ce match de Coupe de France dimanche. Il faut s’adapter sans non plus se précipiter. Le terrain est difficile pour notre style de jeu mais l’entraîneur a ses idées. À Avranches, il ne faudra pas gratter d’entrée de jeu les trois points car cette équipe a aussi quelque chose à jouer. Nous devons jouer simplement. 

La victoire au Poiré servira t-elle d’exemple ?

Le score était logique par rapport au jeu produit. Mais il faut avant tout se concentrer sur l’adversaire. Je ne pense pas qu’il faille forcement s’appuyer sur cette victoire. Il faut se servir par exemple du déplacement à Colmar où l’engagement était aussi très bon ou de celui de Colomiers où nous avons fait preuve d’efficacité sans forcément bien jouer. Il faudra s’appuyer sur ce genre de matches pour faire face à une équipe Avranches joueuse et ramener des points. 

Propos recueillis par Maxime Eyrignoux