« Terminer à mon plus haut niveau »

Entretien avec Vincent Planté

Au club depuis 2013, Vincent Planté a été un acteur majeur de la montée en Ligue 2 l’année dernière. À 35 ans, le gardien audonien s'est confié à redstar.fr : Sur sa prochaine indisponibilité, ses objectifs à court terme et sur son expérience avec les jeunes du club. Entretien.

Vincent peux-tu faire un point sur ta blessure actuelle ?

C’est une blessure que je traîne depuis le mois de mai et le match de la montée contre Istres. Je me suis blessé à l’échauffement, sur un plongeon comme je peux en faire cinquante par jour. J’ai quand même voulu disputer le match. Ensuite je me suis mis au repos lors des deux dernières rencontres de la saison et pendant les vacances en faisant une infiltration. Au mois de septembre j’ai fait une nouvelle infiltration et après quelques semaines d’entraînement j’ai senti une gêne. Le problème de l’infiltration c’est qu’elle ne soigne pas la douleur, elle ne fait que la masquer.

Aujourd’hui tu n’es donc pas à 100% ?

Je suis trop limité dans mes interventions côté gauche. Même dans la vie de tous les jours, il m’arrive de sentir des douleurs quand je porte un pack d’eau. C’est pourquoi, avec le staff médical, on a décidé d’avoir un avis chirurgical et on a statué sur une intervention. Le recrutement de Pierrick Cros est donc tout à fait logique. Le staff a besoin de travailler avec trois gardiens qui sont parfaitement opérationnels.

Tu n’annonces donc pas la fin de ta carrière ?

Non. Physiquement, je me sens encore très bien, mon corps suit, la tête aussi. Aujourd’hui, c’est juste un petit pépin à l’épaule, mais j’espère revenir au top l'été prochain. Je souhaite terminer ma carrière à mon plus haut niveau.

Vincent, tu seras indisponible jusqu’à la fin de saison, que vas-tu faire pendant cette période d’indisponibilité ?

C’est un peu comme si j’étais en vacances anticipées. Pendant que les autres seront en vacances je reprendrais, pour être au top la saison prochaine. Je vais continuer à animer les séances d’entraînement des jeunes à Bauer. C’est important de faire le relais entre le monde professionnel et les amateurs du club.

Que cherches-tu à transmettre aux jeunes ?

L’amour du poste ! Tout simplement (rire). C’est un poste ingrat. Être gardien de but, c’est un métier à part, un poste clé. Je cherche à leur apprendre les bons gestes, la concentration et la communication avec leurs coéquipiers c’est un point clé du poste. C’est ma passion, c’est aussi ce que je voudrais faire à la fin de ma carrière : entraîner les jeunes gardiens et leur apprendre ce que j’ai vécu dans toute ma carrière. Je prends toujours autant de plaisir à venir au stade et entraîner tous les jeunes.

Tu les vois progresser depuis que tu les entraînes ?

Oui clairement. C’est ma deuxième année avec certains gamins. Je vois une évolution surtout chez les jeunes entre 13 et 16 ans, c’est à cet âge là qu’ils enregistrent et apprennent le plus. Mon indisponibilité jusqu’à la fin de saison va me permettre d’être encore plus souvent avec les jeunes. C’est une vraie satisfaction de les voir progresser au quotidien. Avec Sébastien Robert, le directeur technique, on essaye de tirer vers le haut tous les jeunes.

Propos recueillis par Paul Ducassou



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