COACH FARUK

Interview : Faruk Hadžibegić


Un peu plus d'une semaine après son arrivée, et lors d'une longue interview, Faruk Hadžibegić revient sur les raisons de son arrivée et fixe ses ambitions.

Faruk, pourquoi avoir accepté de rejoindre le Red Star ?

« Le Red Star a une grande histoire, c’est une véritable institution. Le projet mis en place par la direction est très ambitieux. Le club va se doter de son centre de formation, et la question de son Stade Bauer est en train d’être solutionnée. Le club se construit chaque jour. Nous, le staff, les joueurs, faisons partie de ce projet. L’équipe pro est la locomotive, nos résultats peuvent permettre au club d’accélérer son processus de développement. Contribuer à mon niveau à un tel projet m’a semblé naturel. Aujourd’hui nous sommes 19èmes, pas 17èmes, nous sommes relégables, on a beaucoup plus d’ambition que ça. Le Red Star doit rester en deuxième division cette saison. »

Ce n’est pas la première équipe que vous reprenez en cours de saison. Cela ne vous fait pas peur ?

« Absolument pas. Le moment où j’arrive dans un club n’impacte pas sur mes ambitions et mon envie de réussir. J’ai fait des clubs importants en Espagne et en Turquie mais même si le défi était plus élevé en France, ça ne m’a pas arrêté. J’aime le football, j’aime entrainer, il n’y a rien d’autre qui m’intéresse. D’ailleurs, ça pose problème à la maison : j’ai trois télés dans mon salon (rires). Les entraîneurs diplômés sont très nombreux sur le marché, tous les entraîneurs n’ont pas la chance d’être en poste au même moment.  Je m’estime donc chanceux et honoré de pouvoir entraîner un club comme le Red Star. Encore une fois, le défi est alléchant. »

Quels ont été les premiers mots adressés aux joueurs lors de votre arrivée ?

« J’ai immédiatement souhaité passer un message à mes joueurs. On est 19èmes. On est conscient de notre classement. Mais nous sommes qu’au tiers du championnat. Il reste encore vingt-cinq matches à jouer. Il faut que chacun assume sa part de responsabilité. Un changement de coach n’est jamais simple à vivre mais il faut qu’il y ait une remise en question individuelle. Avant de regarder le voisin, pour lui dire tu n’as pas fait ça, où ça, tout le monde doit se remettre en question, pour nous permettre d’élever notre niveau de performance. J’ai senti face à moi des joueurs qui ont été réceptifs, avec beaucoup d’optimisme, et d’enthousiasme. »

Vendredi dernier, le Red Star affrontait Brest (1-1), actuel deuxième du championnat. Quelle analyse dressez-vous de votre premier match à la tête du club ?

« La même que celle que j’avais lorsque je suis arrivé. Le projet est séduisant, réalisable et les garçons ont montré de très belles choses face à une excellente équipe de Brest. L’ambiance dans le groupe est saine et c’est motivant pour la suite. Ce que j’ai vu sur le terrain correspond au comportement que les joueurs doivent adopter pour défendre le projet du club. Mais il  faudra beaucoup travailler pour atteindre notre objectif. Les joueurs ont fait preuve d’une grande combativité, de beaucoup d’engagement, j’ai senti une équipe qui voulait défendre le maillot qu’elle portait. En deuxième mi-temps on a ajouté à ces armes, de la qualité technique. Nous devons nous appuyer sur ça lors des prochains matchs, afin d’élever encore notre niveau de jeu. Il n’y a pas de recette magique, vous savez. Seuls le travail et l’abnégation fonctionnent. Cela passe par beaucoup de dialogue, de la remise en question et de la concentration. Nous avons les ingrédients. À nous maintenant de les utiliser à bon escient. »

Crédit photos : redstar.fr



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