PRIX JULES RIMET

Le prix Jules Rimet, lancé il y a maintenant une décennie, élira en novembre son dixième lauréat, récompensant le meilleur ouvrage sportif de l’année.


Jules Rimet, fondateur du Red Star en 1987, avait une conviction : le sport doit être un moteur pour répandre la culture et favoriser son accès pour tous. Depuis 2012, l’existence du prix littéraire Jules Rimet suit parfaitement cette ligne de conduite, récompensant le meilleur ouvrage de l’année ayant comme thématique le monde du sport. Découvrez les 6 ouvrages en lice pour l’édition 2021.

Sport et culture, deux univers indissociables selon la vision de Jules Rimet. Deux univers mis en lumière dans la cadre du prix Jules Rimet, soutenu par le département de la  Seine-Saint-Denis, et dont la dixième édition reviendra début novembre. Fondateur du Red Star, ce dernier a toujours défendu la culture et sa place prépondérante dans le monde du sport, permettant aux joueurs de s’ouvrir à de nouveaux horizons. Pour l’anniversaire de sa dixième édition, le jury élira prochainement le meilleur ouvrage sportif de l’année, parmi 6 œuvres déjà sélectionnées.

  • Olympia, de Paul-Henry Bizon

Jeune femme puissante, Roxanne Vidal dirige le marketing d’un grand groupe horloger suisse. Pour la campagne publicitaire des Jeux de Paris 2024, elle décide de faire de Marie-José Pérec son égérie. En visionnant ses exploits, elle se persuade que cette dernière a disparu après sa défection à Sydney. Cette « révélation » va bouleverser sa vie et faire resurgir des souvenirs qu’elle croyait enfouis à jamais dans les ruines d’Olympia, un stade abandonné devenu l’utopie d’une communauté d’athlètes.

  • Le grand saut, de Renaud Dély

Jeux olympiques de Los Angeles, 8 août 1984. Un jeune homme aux boucles brunes court à petites foulées, sa perche à la main. À des milliers de kilomètres, en pleine nuit, un enfant est planté devant son poste de télévision. Il regarde Pierre Quinon qui s’envole, décroche la médaille d’or du saut à la perche. La prouesse lui fait oublier, un instant, le souffle court de sa mère dans la chambre à côté. Pourtant… Malgré une jeunesse assombrie, l’enfant construira sa vie. En dépit d’une jeunesse lumineuse, Pierre Quinon écourtera la sienne. Il se défenestre le 17 août 2011, miroir inversé du saut qui l’a sacré dieu de l’Olympe. Deux trajectoires, deux existences, racontées par la mémoire du cœur.

  • Judoka, de Thierry Frémaux

Qu’est ce qui détermine un caractère, une inclination, un destin ? Peu et beaucoup de choses à la fois. Peut-être la fréquentation d’un mentor ou l’emprise d’une passion. Une éducation, de toute évidence. Né il y a soixante ans en banlieue lyonnaise, Thierry Frémaux se penche avec curiosité sur le chemin parcouru. En remontant le cours de sa vie, le directeur de l’Institut Lumière et Délégué général du Festival de Cannes constate, non sans surprise, que c’est sans doute la pratique du judo qui a déterminé avec le plus d’efficience et de constance ses goûts et sa personnalité. Un exercice qu’il pratiqua avec ardeur et assiduité, mais qui, surtout, lui a apporté ce qu’il sait de plus sûr à propos de la morale et des obligations des hommes. De l’enfance au judo, du judo au cinéma, Thierry Frémaux reconstitue l’ossature d’une vie à l’aune d’un art empreint de sagesse. Celui qui lui a offert les bases d’un savoir-vivre ensemble où le respect de l’autre, le contrôle de soi, la modestie et le courage jouent le rôle le plus important.

  • Le Ladies Football Club, de Stefano Massini

Comment est né le football féminin en Angleterre ? Par ce hasard qui ne fait jamais rien au hasard. Le 6 avril 1917, à la pause déjeuner d’une usine à Sheffield, Violet Chapman, ouvrière, prise d’une inspiration subite, donne un coup de pied dans l’espèce de balle qui se trouve au milieu de la cour en briques rouges. Aussitôt, les dix autres femmes présentes se lèvent pour se mettre à courir aussi. Ce simple coup de pied aurait pu les tuer. Car la balle est un prototype de bombe. Mais la bombe n’explose pas. C’est leur coeur qui explose. Ce coup de pied vient de leur sauver la vie, à toutes. Elles jouent pendant plus d’une demi-heure. Et recommencent le lendemain. Et encore, et encore. Jusqu’à jouer dans un vrai stade, jusqu’à affronter des professionnels ! Jusqu’à ce que les hommes – patron, chéris, papas – mettent leur véto à cette passion, à cette obsession, à cette libération.

  • Au milieu de l’été, un invincible hiver, de Virginie Troussier

Le 11 juillet 1961, le calme estival est perturbé par une tempête que personne n’a vu venir. La France entière est touchée. Les pins se couchent dans les Landes tandis que les bateaux font naufrage en Bretagne. Dans le massif du Mont-Blanc, sept alpinistes, persuadés qu’il s’agit là d’un orage passager bivouaquent à quelques mètres du sommet du Pilier du Frêney, en attendant une accalmie qui ne viendra pas. Parmi eux : Pierre Mazeaud et Walter Bonatti. Mais la tempête ne se calmera pas, la foudre tombera et seuls trois des compagnons s’en sortiront. Ils seront récupérés dans un état de fatigue extrême. C’est le récit de cette lutte pour la vie que raconte Virginie Troussier à partir du témoignage des survivants.

  • La passion selon Saint-Etienne, de Christophe Verneyre

Depuis que son père l’a emmené un soir à Geoffroy-Guichard, « dans l’enfer vert immaculé » comme le chantait Renaud, le narrateur a les Verts dans la peau. Une passion folle et dévorante. Dans cette balade stéphanoise, l’auteur ne masque rien du regard des autres et, certaines fois, de la déraison qui accompagne cet attachement. Ce premier roman nous plonge dans la vie d’un fan avec une certaine douceur du verbe. Il nous raconte une émancipation par le truchement de l’amitié, de l’amour. Et, finalement, se dessine une forme de quête absolue pour un sport qui a bien changé en quarante ans, un sport dans lequel le héros finit par ne plus se reconnaître.

Avec le département de la  Seine-Saint-Denis

Crédit photo : @hernan_lecamer



Voir les autres articles