UNE ÉTOILE NE MEURT JAMAIS

Il y a 79 ans, Rino Della Negra était fusillé au mont Valérien


Joueur du Red Star et membre du réseau FTP-MOI au sein du groupe Manouchian, nous commémorons aujourd’hui la mémoire de Rino Della Negra, fusillé le 21 février 1944 pour avoir combattu au nom de la liberté.

Natif de Vimy dans le Pas-de-Calais, de parents immigrés italiens, Rino arrive en région parisienne en 1926 à Argenteuil et travaille dès l’âge de 14 ans comme ajusteur aux usines Chausson d’Asnières. Au cœur de ce milieu ouvrier et disposant de qualités physiques exceptionnelles, il débuta sa carrière à Argenteuil avant de rejoindre le Red Star Olympique à la fin des années 1940.

Refusant de partir pour le Service du Travail Obligatoire en Allemagne (STO) en 1942, il entre en clandestinité, et abandonne le football pour s’engager aux côtés des Francs-Tireurs partisans (FTP), puis de la FTP-MOI. Membre du groupe dit « Manouchian », Rino Della Negra est arrêté et blessé grièvement en novembre 1943 lors de la traque des FTP-MOI. Il est incarcéré, condamné, puis fusillé à l’âge de 20 ans, le 21 février 1944 au mont Valérien. Il meurt pour avoir combattu au nom de la liberté.

Son court passage au Red Star ne le laisse pas insensible. Dans une lettre posthume, Rino écrit ses mots à son frère : « Envoie le bonjour et l’adieu à tout le Red Star ». Aujourd’hui son nom résonne à Bauer. La tribune Rino Della Negra continue de chanter afin que l’on continue de se souvenir de lui et de son sacrifice.

Un hommage lui a été rendu à Argenteuil ce dimanche 19 février lors duquel des gerbes de fleurs ont été déposées devant la stèle à son honneur. À l’issue de cette cérémonie annuelle et émouvante, une association pour demander l’entrée de Rino Della Negra au Panthéon avec ses camarades du groupe Manouchian a été créée. L’association « Rino au Panthéon » souhaite honorer la mémoire du résistant français et son combat pour la liberté afin de témoigner auprès de la jeunesse en faveur de l’éducation populaire.

Son destin exceptionnel et son engagement sans faille pour la liberté font de lui une figure emblématique résumé par la maxime : « Une Étoile ne meurt jamais ». 79 ans plus tard, l’Étoile de Rino brille toujours et sera à jamais dans le cœur du Red Star FC.

Crédit photo : @analogsport



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