« Très ému de partir »
Contre Amiens ce vendredi, tu disputeras ton dernier match en Vert et Blanc. Forcément avec un pincement au cœur…
Un gros pincement au cœur ! Il s’est passé énormément de choses depuis quatre ans. Je ponctue une grande page de ma carrière avec une montée et un titre… Je ne pouvais pas espérer mieux ! C’est très dur de quitter ce club. De plus c’est un beau cadeau de finir contre une des mes anciennes équipes. J’espère partager avec tout le club mon dernier match, ici à Bauer. Je pense avoir laissé une bonne image. Je suis très ému de partir dans un moment pareil.
Que retiens-tu de cette expérience ?
Au delà de l’attachement que j’ai pour le club, je retiens la progression constante. Lorsque je suis arrivé en 2011, le club venait de monter en National. Il était en pleine reconstruction et les dirigeants du club m’avait fait part du projet Ligue 2 2015. J’ai pu participer à cette aventure et c’est une très grande fierté ! J’aurais voulu participer au retour du Red Star en Ligue 2 mais je vais suivre ça de très près !
Quels sont les moments forts que tu garderas principalement en tête ?
Je pense tout d’abord à mon premier match contre Fréjus. Même si nous avions perdu, j’ai pu découvrir une belle ambiance ! Ensuite, il y a cette deuxième partie de saison 2011/2012… Nous étions derniers avec huit points de retard et nous avons réussi à terminer la saison à la 11ème place ! Le troisième moment fort est évidemment ce maintien contre Fréjus lors de la dernière journée il y a deux ans ! J’avais déclaré forfait à la dernière minute mais ce fut un moment très fort émotionnellement. Le président et les dirigeants étaient soulagés… Ce fut le fer de lance de la marche en avant vers la Ligue 2. Ensuite, il y a ce 8ème de finale de Coupe de France contre Saint Étienne, le club de mon enfance. Enfin, la libération et la victoire contre Istres avec la montée en Ligue 2. La récompense de tout le travail effectué depuis plusieurs années.
Tu es arrivé en 2011 au Red Star. Pensais-tu rester autant de temps au club ?
Non, je suis arrivé à 33 ans… Au fond de moi, je savais que je pouvais encore faire plusieurs années. Je me suis toujours accroché au cours de ma carrière pour en arriver là. Hormis Louhans-Cuiseaux, le club de ma formation, je n’étais jamais resté autant de temps dans un club. Je me suis vraiment attaché au Red, à cet environnement, à ses supporters. J’ai prolongé à trois reprises et je n’ai aucun regret !
As-tu un message à faire passer à tes futurs-ex partenaires qui évolueront en Ligue 2 la saison prochaine ?
Ils doivent s’accrocher, être rigoureux et jamais lâcher. Je souhaite vivement au club de progresser encore petit à petit en toute humilité ! Le club va redécouvrir un monde qu’il a quitté il y a près de seize ans. Il doit être patient afin de s’installer durablement dans le professionnalisme.
Et maintenant, quelle est la suite ? Est-il possible de te revoir au Red Star à l’avenir ?
Je rentre sur Le Mans près de ma fille. Ce fut dur de vivre comme cela à distance pendant ces deux dernières années. Professionnellement, j’ai aussi d’autres projets sportifs et de reconversion dont je ne peux pas parler tout de suite. Ce qui est certain, c’est que je ne raccroche pas les crampons. Concernant un retour au Red Star, ce n’est pas, pour l’instant, l’objectif. Je suis en harmonie avec les dirigeants du club et je sais que la porte est grande ouverte…
Propos recueillis par Maxime Eyrignoux
Crédit photo : Panoramic
