Alain Mboma revient sur la victoire des Audoniens en amical contre l’ESSG et évoque les enseignements tirés de cette rencontre avant les prochaines échéances, à commencer par le match contre Albi, samedi prochain.

Alain, quelles sont tes impressions après le match amical contre l’ESSG ?
Elles sont plutôt bonnes. D’un point de vue technique, malgré la charge de travail effectuée dans la semaine, les joueurs étaient plutôt en jambe, même s’ils n’ont joué qu’entre 45 et 60 minutes. D’un point de vue technique, j’aurai aimé que l’on marque quelques buts supplémentaires, mais j’ai vu des choses intéressantes dans les enchaînements. Enfin, d’un point de vue tactique, les joueurs assimilent deux schémas de jeu différents. On a joué en première mi-temps en 4-4-2 avec Dimitri Durand et Amadou Diagouraga devant. Puis en seconde, en 4-3-3 avec Razak en pointe et Debray et De Pina sur les côtés. Ce sont des possibilités très intéressantes.

Même s’il s’agissait, à deux reprises, de matchs amicaux, le Red Star a malgré tout enchaîné trois victoires. C’est important pour l’équipe ?
Oui. C’est important pour la confiance. Les enchaînements de victoire nous manquaient depuis le début de la saison. J’espère maintenant que cela va en apporter d’autres et cette fois, en championnat.

Razak a marqué, Amadou Diagouraga revient fort. Koudou et Durand se sont très vite intégrés… L’attaque qui avait été un peu montrée du doigt en début de saison, semble aujourd’hui très bien armée ?
Effectivement, j’ai aujourd’hui des profils différents : des points de fixation, des joueurs pouvant jouer dans la profondeur et des joueurs capables d’éliminer comme Koudou, Debray, ou Ngam. Cela donne un panel de possibilités élargi, et c’est très intéressant dans la configuration d’un match, selon les problèmes que peut nous poser un adversaire. J’ai de la percussion et des solutions de rechange.

Face à l’ESSG, la défense a été assez peu inquiétée, comme lors du match contre Pau. La défense a trouvé ses marques ?
C’est une base de travail que l’on avait depuis le début de la saison. Mis à mal au Bourget et à Luçon, les joueurs se sont remis en cause. Je ne les ai jamais pointé du doigt. Ils ont su le faire d’eux-même. Aujourd’hui, ils répondent présents et cela donne un ensemble cohérent pour la suite.

Contre l’ESSG, tu as pu aligner quasiment deux équipes différentes. Les postes sont doublés… Les choix vont se compliquer pour le coach ?
Je préfère. C’est très intéressant, avec l’enchaînement des matchs qui arrivent. On va avoir à jouer trois matchs en une semaine et j’aurai des joueurs frais pendant tous les matchs. Après pour le reste, cela veut dire que les joueurs doivent donner le meilleur d’eux même pour rester dans le 11 ou y entrer. Moi ça me dérange pas qu’un joueur ne soit pas content de ne pas jouer. ça montre que c’est un compétiteur et qu’il se remettra en question pour modifier mes choix. Comme je le dis souvent aux joueurs, la concurrence ce sont eux qui la font, ce n’est pas l’entraîneur. Et cette concurrence, c’est le moyen d’avancer et d’avoir des résultats.

Albi est actuellement second au classement (NRLD : suite au non respect de la suspension de Pape Gueye, les Girondins ont match perdu par pénalité avec récupération des points pour l’US ALBI) et invaincu à domicile (3 victoires et un nul). C’est un déplacement qui s’annonce difficile…
Si l’on prend les chiffres bruts – des défaites pour nous à l’extérieur et de très bon résultats pour eux à domicile – c’est compliqué, en effet. Mais nous avons des arguments pour les gêner, les embêter et aller chercher des points là-bas. Tout dépendra de nos capacités à prendre le match par le bon bout, à poser notre empreinte sur le match, à ne pas subir.  Un peu comme à Luçon, ce sera un match intéressant avec des équipes qui attaquent. Tout dépendra ensuite de l’équipe qui fera le moins d’erreurs.

Propos recueillis par Pauline Gamerre.