Qui es tu, Alain Mboma ? (2e partie)

L'interview-parcours d'Alain Mboma

Après la première partie du « Qui es tu, Alain Mboma ? » (A lire ici). Voici la deuxième partie de l’interview !

As-tu un modèle, aussi bien en tant que joueur qu’en tant qu’entraîneur ?
En tant qu’entraîneur, j’ai eu la chance de voir travailler Oscar Washington Tabarez, à l’époque où mon frère Patrick évoluait à Cagliari, dans le Calcio. J’ai pu entrer dans le vestiaire, suivre les entraînements, la préparation. Cela m’a vraiment conforté dans mon envie d’entraîner. J’ai pu voir une autre manière d’entraîner, de connaitre de nouvelles perspectives différentes que celles enseignées en France. Du côté des joueurs, en tant que défenseur central, j’aimais beaucoup Franz Beckenbauer. Il avait une aisance technique qui faisait oublier que c’était avant tout un bon défenseur. Mais si on parle d’un modèle, je dirais Maldini : lui, c’est vraiment le meilleur !

Quelles sont les qualités indispensables pour être un bon entraîneur ?
La première condition, c’est de bien connaître le football ! Mais surtout, il faut être capable de faire passer un message. Plus précisément, son message. Et puis, évidemment, savoir gérer un groupe de joueurs. De ce point de vue, il y a deux écoles : ceux qui s’adaptent en permanence en fonction du joueur, et ceux qui souhaitent imposer leur état d’esprit. Personnellement, j’essaie de m’inspirer de ces deux écoles. Je m’attache à conserver des grands principes, une ligne de conduite, mais je prends aussi en compte la personnalité du groupe et des joueurs que je coache.

Le métier d’entraîneur a la réputation d’être usant nerveusement. Personnellement, es-tu sujet au stress ?
Tous les entraîneurs sont plus ou moins sujets au stress. Pour ma part, je suis effectivement stressé les jours de match, dès le matin. On cogite, on se demande si on a bien pensé à tous les paramètres, si on n’a pas oublié un élément important, ou un petit détail. Mais, à l’approche du début de la rencontre, à partir de ma causerie d’avant-match, ce stress s’évapore complètement. J’aurais du mal à expliquer pourquoi !

Quel regard porte ta famille sur ton métier ?
Ce sont mes premiers supporters ! Me femme, comme mes enfants, ils sont tous derrière moi. J’ai la chance qu’ils adorent le foot. Et maintenant, le Red Star, forcément !

Que dirais-tu aux jeunes qui souhaitent devenir entraîneur ?
Armez-vous de patience. C’est un métier dur, long, mais tellement passionnant. L’avantage de ce métier, c’est qu’il faut sans cesse se remettre en question. Cela fait avancer, en tant qu’entraîneur bien sûr, mais surtout en tant qu’homme. Du fait de la diversité des gens qui t’entourent, tu apprends en permanence. Et, en retour, tu donnes aussi beaucoup. Il n’existe pas de routine dans cette activité, c’est ce qui la rend si géniale.

Propos recueillis par Etienne Martin



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