Amical : Le Red s’impose sur le fil

Une première victoire en 2010 et un festival de buts !

Menés au tableau d’affichage dès les premières secondes de la rencontre, les Audoniens sont parvenus à faire respecter la hiérarchie, en s’imposant face à l’Ararat (CFA2) sur le fil.

Les rares spectateurs qui avaient bravé le froid hier soir ont partagé une agréable soirée de football à Issy-les-Moulineaux, avec un match débridé.
Toujours dans le rythme des cadeaux de fin d’année, les Audoniens ne mettent que vingt-six secondes pour offrir un premier but aux Isséens, en laissant filer leur avant-centre seul face à Pinoteau, ajusté en force à bout portant (1-0, 1e). Les débats se figent alors au milieu du terrain, chacun essayant de prendre le dessus dans la bataille du pressing. Koudou parvient à s’en extirper le premier en déboulant côté gauche avant de repiquer dans l’axe pour provoquer la première frappe dangereuse des Vert et Blanc (7e). En vain. La circulation du ballon se fluidifie par séquences, mais les approximations techniques dans les dernières transmissions et les frappes au but la rendent stérile, malgré les tentatives de Delaneuville de loin (12e) et de Koudou qui manque de conviction à moyenne distance (13e).

Alors qu’ils semblent prendre le match en main, les hommes d’Alain Mboma se font une nouvelle fois surprendre à la suite d’une perte de balle de Delaneuville. Sur une frappe de loin contrée par la défense audonienne, Pinoteau est pris à contre-pied et doit à nouveau s’incliner (2-0, 15e). Le Red Star met alors le pied sur l’accélérateur et va faire surchauffer les gants de Faouzi Amzal. L’entraîneur des gardiens du Red Star et gardien de l’Ararat, auteur de sauvetages à répétition, va mettre en pratique les bonnes leçons qu’il prodigue aux gardiens audoniens avec notamment une double parade réflexe étonnante sur deux frappes dans la surface (15e). C’est Koudou qui arrivera le premier à tromper sa vigilance après une percussion en solitaire et une frappe du plat du pied à ras de terre (2-1, 17e).

Les Audoniens alternent dès lors des attaques placées convaincantes en exploitant de bons redoublements sur les côtés, et jeu long dans lequel ils se montrent moins coordonnés. La menace gronde, et on envisage réellement l’égalisation lors de la plus belle action collective de la première mi-temps : Durand décale habilement Debray côté droit, qui réussit un centre parfait sur la tête d’Inkango, bien malheureux de voir sa déviation frôler la barre (40e).

Après Moreira et Diagouraga entrés en jeu au cours de la première période, Keita, Razak, Boulon, Ngam et le revenant Fardin prennent part à la large rotation opérée par Alain Mboma à la mi-temps. Mais à l’image de leurs prédécesseurs sur la pelouse synthétique d’Issy-les-Moulineaux, ils reproduisent en deuxième période l’entame ratée de la première mi-temps et sont sanctionnés par une jolie frappe enroulée dans la lucarne opposée de Keita (3-1, 52e). L’orgueil Audonien est froissé : en reprenant l’initiative, ils ne seront pratiquement plus inquiétés jusqu’à la fin du match.

La débauche d’énergie de Razak, qui décroche volontiers pour orienter le jeu, et la vivacité de Moreira sont salutaires. En position de pivot, Razak décale Moreira flanc droit dont le petit piqué flirte avec le poteau Isséen (54e). La réaction collective des Audoniens est récompensée par une volée bien ajustée par Moreira du plat du pied, à la réception d’une longue transversale (3-2, 60e) et un coup franc venu d’ailleurs, enroulé des vingt-cinq mètres par Ribadeira dans la lucarne de l’Ararat (3-3, 70e). Le portier Isséen repousse ensuite plusieurs fois l’échéance, notamment sur une reprise de volée de Ngakosso, joueur à l’essai, (75e) qui aurait mérité un meilleur sort, avant de céder en toute fin de match sur une tête piquée rageuse de Razak (3-4, 89e).

Pour l’entraîneur du Red Star, le bilan de la soirée est mitigé : « Les deux périodes ont le même profil : débuts difficiles, puis montée en puissance. C’est logique du point de vue athlétique après la lourde préparation que nous avons effectué, mais j’aurais aimé qu’on compense mentalement, et on n’a pas été bons dans ce domaine ».

Michael Grossman



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