L’entraîneur de Libourne dresse un bilan de la situation de son club, qui croise la route du Red Star samedi, et évoque les ambitions girondines.

Comment avez-vous géré l’attente du retour de la compétition ?
Nous nous sommes concentrés sur la partie physiologique puisqu’il n’y avait pas de match. Nous avons bien travaillé. Notre seule incertitude résidait dans notre faculté à être compétitifs dans un match de championnat. Mais malgré les conditions difficiles, nous sommes parvenus à disputer deux matches amicaux depuis la reprise, ce qui nous a permis d’entretenir la dynamique du groupe, et de pouvoir produire un match intéressant le week-end dernier face à Montluçon.

Au delà de la victoire (2-1), la prestation de vos joueurs face à Montluçon était-elle satisfaisante ?
Nous avons fait une bonne heure. Nous menions deux à zéro, et nous avons été un peu moins bons dans l’utilisation du ballon lors de la dernière demi-heure, mais nous avons bien défendu tout au long du match.

Recevoir le Red Star, c’est un match particulier ?
Ce sont toujours des matches intéressants et de qualité contre le Red Star. Pour autant, ça n’implique pas de préparation particulière. En outre, pour les anciens, l’image du Red Star reste aussi valorisante. A titre personnel, j’ai des souvenirs du Stade Bauer où j’avais disputé un match avec l’équipe de France espoir.

Quelle oeil portez-vous sur le début de saison des Audoniens ?
Ils se sont bien calés dans le milieu du tableau après avoir connu des difficultés en début de saison. C’est une équipe dangereuse. Je l’avais trouvée très intéressante pendant le match aller contre nous, au cours duquel ils avaient été très percutants sur le plan offensif, et je pense qu’ils ont encore progressé dans ce secteur de jeu.

Quel sera l’objectif de vos hommes samedi ?
La victoire avant tout. Nous nous sommes replacés au classement après la victoire de la semaine dernière, qui nous a écarté de la zone dangereuse. Je pense qu’il faut continuer dans cette voie, sans pour autant se projeter obligatoirement dans un objectif de place à atteindre. Nous sommes dans cette démarche. Par ailleurs, nous avions été un tout petit peu léger dans l’utilisation du ballon, en n’exploitant pas au mieux certaines situations de contre face à Montluçon. J’attends du mieux dans le domaine.

Jusqu’où peut aller l’équipe de Libourne cette saison ?
Notre objectif est de faire mieux que lors des six premiers mois. Nous avons démarré notre saison très tard. L’historique extra sportif de la fin de saison dernière a été très lourd à digérer (1). Nous avons désormais une meilleure visibilité.

Quelles ambitions pouvez-vous entretenir à moyen terme ?
Même si c’est passé un petit peu inaperçu, nous avons réalisé un parcours exceptionnel en prenant trente-trois points lors les matches retours la saison dernière, alors que Arles-Avignon, par exemple, est monté en Ligue 2 avec soixante-six points (2). Malgré cette frustration et les ennuis que nous avons connu dans le domaine extra sportif, je reste persuadé qu’il y a quelque chose à faire à Libourne. Il y a un vivier de joueurs intéressants et l’identité du club est forte. Nous sommes dans une phase de transition, mais nous avons les moyens de retrouver l’ambition rapidement.

(1) En juin 2009, la DNCG a prononcé la rétrogradation du club en CFA.
(2) Sur la phase retour, Libourne s’est classé troisième de National, deux points derrière Cannes et Istres.

Propos recueillis par Michaël Grossman