Le debrief du lundi

Alain Mboma : "la défaite fait partie de la compétition, c'est la renonciation que je refuse".

Alain Mboma ne se satisfait pas de la manière avec laquelle ses joueurs se sont inclinés à Libourne, mais il avance néanmoins des raisons d’espérer de meilleures sorties à venir.

Avec le recul, tu persistes à penser qu’un bon résultat était à votre portée malgré la sévérité du tableau d’affichage ?
Absolument. Nous ne nous étions certainement jamais créés autant d’occasions qu’au cours de la première mi-temps, depuis le début de la saison. Nous n’avons pas su conclure, c’est la seule chose que je peux reprocher aux joueurs dans le domaine offensif, car ils ont su développer un jeu intéressant par ailleurs. A la mi-temps, je restais d’ailleurs convaincu que nous avions les moyens de faire un résultat, malgré le but de retard.

Le jeu direct des Libournais n’était-il pas mieux adapté aux conditions de jeu ?
Le terrain n’était pas de bonne qualité, c’est vrai, mais dans la mesure ou nous leur avons posé davantage de problèmes qu’eux, nous aurions du faire la différence en jouant comme nous l’avons fait. Au lieu de quoi nous avons pris une leçon d’efficacité, par une équipe moins ambitieuse dans le jeu, mais qui a parfaitement réalisé ce qu’elle a entrepris, en dépit d’une réussite non négligeable.

Quels axes de travail peuvent améliorer l’efficacité d’une équipe ?
Avant de tout remettre en question, je n’oublie pas que le groupe n’a pris sa forme actuelle qu’au mois de novembre, et que depuis lors, nous avions marqué au cours de tous nos matches de championnat. Ca n’a pas été le cas à Libourne, mais le niveau technique des joueurs n’est pas en cause. C’est la concentration qui a fait défaut.

La modification du système de jeu a pu perturber ton équipe ?
Une fois le match terminé, on peut toujours se poser la question de savoir si un attaquant supplémentaire n’aurait pas été utile. Mais nous n’aurions certainement pas bénéficié d’une aussi grande possession de balle sans l’apport d’un milieu supplémentaire. Jonathan Ribadeira avait une totale liberté de mouvement, et c’est ce qui a le plus perturbé Libourne.

Cette défaite est particulièrement contrariante ?
Ce n’est jamais plaisant de perdre, surtout quand on a eu tant de possibilités pour faire la différence. Mais si la défaite fait partie de la compétition, c’est la renonciation que je refuse. Nous avons complètement lâché prise après le deuxième but, et ça, je ne l’accepte pas.

Comment remobiliser le groupe après une telle déception ?
J’ai décalé la journée de repos habituellement programmée le lundi. J’avais besoin de dire certaines choses aux joueurs, et de les entendre également. Nous avons fait un long debrief. Certains ont avancé un problème physique pour justifier leur fin de match, mais j’ai rappelé la performance du Mans, la semaine dernière, contre qui nous avions pris le dessus physiquement. Notre problème n’est pas physique. C’est dans le domaine du mental que nous devons faire beaucoup mieux. Je vais être plus pointu dans mes demandes, et me rapprocher d’eux pour mieux les accompagner dans mes consignes. Avec la réception du PSG, je ne me fais aucun souci en ce qui concerne la motivation du groupe, et les soixante-dix premières minutes de Libourne me laissent des raisons d’espérer pour l’avenir.

Propos recueillis par Michaël Grossman



Voir les autres articles