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Compte-rendu / Epinal - Red Star : 0-2

L'Etoile Rouge aime le grand Est et les équipes bien classées. Déjà victorieux à Colmar et Forbach, villes voisines d'Epinal, déjà tombeur de Nîmes et Rouen, deuxième du classement à l'époque, les Audoniens ont trouvé à la Colombière une victime idéale :  la préfecture des Vosges était en effet dauphine de Niort au coup d'envoi. Pourtant en infériorité numérique, les Vert et Blanc ont montré un coeur énorme pour rapporter trois points précieux à Saint-Ouen. Compte-rendu

Fiche technique
Epinal – Red Star : 0-2 (0-1, MT)
Stade de La Colombière – 1800 spectateurs
Epinal : Robin – Colin, Oswald, Paillot, Bussmann – N'Doye, Rachid, Asbabou (c),  Chere – Mendes, Focki (Jahier, 65e) (Demangeon, 74e)
Red Star : Bouet – Abadie, Allegro (c), Dembélé, Cerielo – Dieye, Guyon, Cé Ougna (Beziouen, 55e), Sabin (Ouarguini, 89e) – Gagnier (Lopez-Peralta, 80e), Malfleury
Avertissements : N'Doye (84e) pour Epinal, Guyon (63e), Malfleury (64e), Bouet (83e) pour le Red Star
Expulsion : Malfleury (71e) pour le Red Star
Buts : Malfleury (41e), Ouarguini (90+5e) pour le Red Star

Le réalisme à l'audonienne
Au coup d'envoi c'est un onze inédit qui se présente sur la pelouse de la Colombière. Guyon et Cé Ougna sont titularisés au milieu tandis que Sabin occupe l'aile gauche. Un poste inhabituel pour le grand attaquant, exemplaire de combativité ce soir. Le premier quart d'heure valide les choix de Vincent Doukantie puisque Malfleury est trouvé plusieurs fois mais il ne convertit pas les coups francs (4e, 7e) qu'il obtient ou les bonnes passes de ses coéquipiers (9e). Côté spinalien,  le jeune Bussmann fait forte impression. Le latéral, champion d'Europe U19 (2010), est de toutes les offensives. Ses montées sont tranchantes et manquent plusieurs fois d'être décisives (23e, 29e, 33e). Le Red Star fait le dos rond mais préserve l'essentiel : ses cages inviolées et le point du nul. Malfleury ouvre même de nouveaux horizons lorsqu'il élimine son vis-à-vis, s'arrache et glisse, dans son style caractéristique, le ballon dans les filets d'un plat du pied droit (0-1, 41e). Un but au bon moment, preuve d'un réalisme hallucinant (une frappe cadrée, un but) et d'une abnégation à toute épreuve. La réaction spinalienne par l'inévitable Bussmann (44e) est avortée par Bouet.

L'art de subir
Auteur de son troisième match en une semaine, Epinal injecte du sang frais. Jahier entre en jeu et rend encore un peu plus sensible la domination locale. C'est le début du show Bouet. Face à Asbabou (53e) ou Bussmann, décidément insaisissable (79e), le portier audonien sort deux parades extraordinaires et préserve l'avance des siens. Quand ce n'est pas le dernier rempart du Red, ce sont Cerielo (59e) et toute la ligne défensive de l'Etoile Rouge, héroïque de courage, qui empêchent les Spinaliens d'égaliser. Conserver ce court avantage est une épreuve de chaque instant à onze contre onze, que dire de l'expérience en infériorité numérique ? Car c'est bien à dix que se retrouve l'Etoile Rouge lorsque Malfleury hérite d'un second carton jaune pour un contact un peu trop appuyé (71e). Une expulsion qui galvanise encore un peu plus les Vosgiens poussés par tout un stade. Mendes (81e), d'un retourné très pur juste à côté, fait encore vibrer la mythique enceinte spinalienne mais le Red Star ne rompt pas. Beziouen, Lopez-Peralta et Ouarguini, entrés en cours de jeu, tentent de garder le ballon mais subissent les assauts désespérés d'une équipe qui a fait de la montée son objectif. Les six minutes d'arrêt de jeu sont éternelles et le chronomètre semble être tombé en panne. Beziouen,  lui, n'a pas oublié son moteur aux vestiaires. Sur un ultime contre, il n'hésite pas à provoquer la défense, laissant sur place Paillot d'un crochet extérieur subtil, avant d'ajuster un centre retrait parfait. Ouarguini accepte l'offrande, inscrit son premier but sous ses nouvelles couleurs (0-2, 90+5e) et confirme le succès audonien qui replace son club en milieu de tableau (11e). Prochain rendez-vous à Bauer contre Niort. Une autre équipe bien classée.

François-Xavier Valentin
Crédit Photo : Philippe Le Brech



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