Nicolas Reyterou : « Etre réaliste »

Interview de l'entraîneur des Genêts avant la rencontre face au Red Star

L’entraîneur des Genêts d’Anglets, évoque le match de samedi opposant son équipe au Red Star.

Quelle importance revêt ce match face au Red Star pour Anglet ?
Dans notre situation, c’est un match primordial pour nous. Le Red Star va faire partie de nos concurrents pour le maintien. Nous sommes donc dans l’obligation de l’emporter, samedi soir.

Quels sont les facteurs qui ont mis votre équipe dans cette mauvaise posture ?
Nous payons notre début de saison catastrophique. Nous sommes restés onze journées sans remporter la moindre victoire. Sur cette deuxième partie de saison, nous ne parvenons pas à confirmer nos bonnes performances sur deux ou trois matches. Nous ne sommes jamais parvenus à faire une série qui nous aurait donné un peu d’oxygène. Nous avons connu un manque de réussite par moments, comme à Montluçon, où nous encaissons un but à la quatre-vingt dixième minute. A d’autres moments, j’ai ressenti une démobilisation de l’équipe, comme à Yzeure le week-end dernier, où nous avons fait un non match total, en étant complètement transparents, alors que nous sortions d’une très bonne performance face à la réserve du Mans la semaine avant.

Quels sont les atouts d’Anglet pour espérer une issue favorable à cette saison délicate ?
Nous allons tout d’abord nous reposer sur les bonnes performances réalisées à domicile. Ensuite, l’état d’esprit est présent. Même si le match d’Yzeure était un non match, les garçons entendent s’en sortir. Ils ont connu la dernière saison difficile au cours de laquelle ils ont obtenu le maintien lors de la dernière journée. Ce sont donc des garçons habitués à se battre, ce qui est très important : nous allons nous servir de cette expérience du maintien de la saison dernière pour aller chercher celui de cette saison.

Quelle philosophie de jeu transmettez-vous à votre équipe ?
Je suis partisan d’un jeu vers l’avant, assez enthousiaste. Vu la difficulté dans laquelle nous nous sommes retrouvés dans cette première partie de championnat, il a fallu changer son fusil d’épaule. Nous avions besoin d’une plus grande solidité défensive, au détriment du jeu. Lors du match aller, à Saint-Ouen, cela avait été le cas : nous avions décidé de faire bloc, et de ne jouer qu’en contre. Ca nous avait plutôt réussi, parce que nous avions obtenu notre première victoire de la saison. Mais ce jeu vers l’avant, nous avions pu le retrouver lors du match du Mans, ou d’Albi, que nous avions remportés 3-1 et 6-0 à la maison. Il y a eu des rencontres au cours desquelles nous avons su exprimer ce football-là, qui m’intéresse. Mais dans notre situation, il a fallu jongler entre ce jeu vers l’avant, et une solidité défensive à retrouver absolument.

Quel regard portez-vous sur la saison du Red Star ?
C’est une équipe surprenante, car je pensais que la série qu’elle avait réussi en mars allait lui permettre de s’en sortir, et puis elle a connu quelques contre-performances, comme la défaite subie samedi dernier face à Albi, à la maison.  De fait, aujourd’hui, le Red Star est à cinq points de nous, qui occupons la place de premier relégable. Ce sont des résultats en dent de scie, alors que l’équipe est intéressante sur le papier.

A quel type de match doit-on s’attendre samedi ?
Je ne sais pas si ça sera un match complètement fermé, parce que je crois que le coach Mboma n’est pas trop partisan de ce style de football, qui ne permet de jouer qu’en contre. Donc je pense qu’il va tenter de l’emporter chez nous, parce qu’avec une victoire sur nos terres, le maintien ne serait pas assuré, mais il serait fortement envisageable pour le Red Star. De nôtre côté, nous nous devons de l’emporter. Si le Red Star refusait le jeu, nous serions obligés de le prendre en main. Je m’attends donc à un match au cours duquel les équipes se rendent coup pour coup, et ce sera celle qui fera le meilleur travail de récupération et qui connaîtra le plus d’efficacité qui l’emportera. Nous savons très bien que face à cette équipe, nous n’aurons pas une flopée d’occasions, donc il faudra absolument être réaliste sur les deux ou trois grosses situations que nous aurons pendant cette rencontre.

Propos recueillis par Michaël Grossman



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