L’entraîneur du Mans évoque la rencontre opposant son équipe au Red Star, samedi, au stade Léon Bolée.

Comment s’explique cette deuxième partie de saison contrastée de votre équipe, qui obtient un nul à Niort, des victoires face à Luçon et à Yzeure, tout en connaissant une série de quatre défaites consécutives en avril ?
C’est un peu dans la logique de ce qui peut se passer parfois dans les équipes réserves. C’est à dire que nous n’avons pas de continuité dans nos effectifs. J’ai un groupe de travail qui change pratiquement toutes les semaines. Cette année, j’ai pratiquement fait une fin de championnat avec un groupe de joueurs à l’extérieur, et un championnat avec un autre groupe à domicile. J’ai utilisé énormément de joueurs, et plus la fin de saison approche, plus l’homogénéité est compliquée à trouver. Et puis on ne peut pas une saison sans passer des moments difficiles… Nous avions été épargnés jusqu’au mois d’avril, et nous avons connu notre petite zone de dépression.

Comment le groupe a t-il géré cette période difficile ?
Nous aurions souhaité qu’elle soit moins longue, mais nous avons néanmoins réussi à rétablir l’équilibre. Par ailleurs, entre une défaite et une victoire, il y a parfois très peu de choses. Je le répète depuis le début de la saison : c’est un championnat qui est très compliqué. Toutes les équipes se valent, à une ou deux exceptions près. Dans ce contexte, nous réalisons plutôt un bon championnat. Nous avons dix victoires depuis le week-end dernier, qui nous assurent définitivement le maintien en CFA. Je suis attentivement le parcours de toutes les réserves professionnelles en France, et je me rends compte que ce n’est pas facile. Donc je ne vais surtout pas faire la fine bouche.

La relégation de l’équipe première a t-elle des incidences sur les performances de la réserve ?
La locomotive du club, c’est notre équipe une. Donc le moral des uns et des autres, des joueurs aux administratifs, en passant par toutes les composantes du club, n’y est forcément pas insensible. L’idéal est d’être à tous les étages dans des dynamiques positives, c’est une évidence. Mais quand l’arbitre donne le coup d’envoi, on peut espérer que tout le monde oublie tout ça.

Quelles sont vos priorités en cette fin de saison sans enjeu ?
La priorité, c’est de continuer à se fixer des objectifs ambitieux, de regarder en haut, pour conserver une dynamique. Mais c’est également de faire jouer nos jeunes, de rester motivés jusqu’à la fin du championnat. Nous avons aussi eu, sur certains matches, un rôle d’arbitre à jouer. Nous n’avons pas toujours été performants sur certains matches, mais en tout cas l’état d’esprit a toujours été là, et il convient de le garder jusqu’au bout.

Cette fin saison, sans objectif comptable, est un moment privilégié pour insister sur des principes de jeu ?
Non, nous sommes dans cette logique-là depuis le début de la saison. Avant de penser au résultat, nous nous sommes toujours appuyés sur nos principes de jeu. Donc nous allons continuer à le faire. Nous n’avons jamais mis le résultat en avant. Il ne doit être qu’une conséquence de la pression que l’on s’est mise pour essayer de continuer sur notre lancée. Mais le leitmotiv est toujours de gagner des matches. Nous étions sauvés avant le match à Yzeure (NDLR : remporté 1-2 la semaine dernière par les Manceaux). J’ai dit aux garçons que nous avions quatre matches à disputer, et que ces quatre matches, il fallait les aborder avec l’esprit compétiteur. Nous avons été récompensés à Yzeure, j’espère que ça va continuer à être le cas jusqu’à la fin de la saison.

Quel bilan tirerez-vous de cette saison ?
Globalement, nous sommes dans la continuité de ce que nous avons fait la saison dernière. Je trouve que l’amalgame entre les jeunes et les garçons qui venaient du groupe professionnel s’est plutôt bien opéré. Il y a des jeunes qui pointent le bout du nez, et qui ont su, au travers de ce championnat de CFA, de continuer à s’aguerrir. Nous avons assuré notre maintien à cinq journées de la fin, donc globalement, il y a pas mal d’éléments de satisfactions ?

Quel regard portez-vous sur le parcours du Red Star ?
Ils ont connu des périodes compliquées et des périodes d’excellents résultats. C’est un championnat très compliqué, très homogène, donc il fallait réaliser des séries importantes pour se caler dans la partie haute du tableau, parce qu’on est rapidement emmené à regarder vers le bas, et c’est ce qui s’est passé pour le Red Star.

Quel souvenir conservez-vous du match aller ?
C’était un bon match. Nous avions laissé passer notre chance, et nous avions été rejoint lors d’une période forte du Red Star en deuxième mi-temps, mais globalement, c’était un bon match de foot. J’ai le souvenir d’une équipe qui était joueuse, donc j’espère que samedi ce sera un beau match entre deux équipes qui se livrent.

Propos recueillis par Michaël Grossman