Hugo Cabouret : « Un nouveau challenge »

Interview du nouvel entraîneur adjoint de l'équipe CFA

A 39 ans, Hugo Cabouret se lance dans une nouvelle aventure en devenant l’adjoint d’Alain Mboma. Actuellement en stage à Hirson, il revient pour redstarfc93.fr sur son parcours et sur ses motivations.

Comment est née ta vocation d’entraîner ?
Elle a toujours été là ! Lorsque j’évoluais comme joueur dans un club, j’étais toujours éducateur. J’ai passé l’I1, l’I2 et l’Animateur Seniors et j’ai exercé dans toutes les catégories de jeunes, parfois comme responsable de catégorie. Comme je suis gardien de but, dès que j’ai joué en Seniors, j’ai également entraîné des gardiens.
Lorsque j’étais en STAPS, j’ai choisi de me former au métier de préparateur physique qui est donc ma formation de base. Mais je me suis vite rapproché de l’entraînement, puisque les deux sont très liés et j’ai passé mon DEF quand j’étais préparateur physique à l’AS Cannes.

Quel a été ton parcours ?
Après une première expérience de préparateur physique dans le handball, au centre de formation d’Ivry-sur-Seine, j’ai été sollicité par Pierre Lechantre pour rejoindre l’équipe Nationale de football du Qatar en 2001. J’y ai été entraîneur des gardiens, préparateur physique et entraîneur adjoint pendant deux ans et demi. Même si j’ai eu d’autres expériences à l’étranger – en Arabie Saoudite ou avec la sélection du Mali, le Qatar reste le lieu où j’ai le plus travaillé. Au delà de l’équipe Nationale, j’ai également été entraîneur ou préparateur physique dans différents club de Division 1. J’ai aussi monté un nouveau concept de préparation physique à destination des joueurs professionnels. Cela m’a permis d’entraîner des joueurs d’expérience comme Carlos Tenorio, Emerson, Sabri Lamouchi ou encore Jacek Bak … J’ai alors souhaité revenir en France. J’ai reçu quelques sollicitations et j’ai accepté celle de Patrice Carteron à l’AS Cannes, où j’étais ces deux dernières années.
 
Au Qatar tu as notamment intégré des nouvelles technologies dans tes méthodes d’entraînement ?
En effet, quand j’étais là-bas, une seule chose m’importait : la performance. Je me suis alors rapproché d’un physiologiste néo-zélandais. Nous avons essayé de voir comment améliorer les méthodes d’entraînement. L’académie Aspire Doha n’était pas encore construite et les jeunes allaient se préparer en Europe. J’ai donc décidé d’acheter mon propre matériel, pour être le plus pointu possible et améliorer sans cesse la préparation. Ces outils permettent d’adapter les entraînements aux résultats d’une batterie de tests, avec des tests spécifiques à l’activité. Ce sont des cellules photoélectriques, des cardiofréquencemètres, des polars, du matériel de renforcement musculaire … Faire un test de vitesse avec un chronomètre, c’est bien. Avec des cellules photoélectriques, c’est mieux. Cela permet de professionnaliser le travail.

Comment es-tu arrivé au Red Star ?
J’avais déjà été en contact avec Alain Mboma quand il était à Villemomble. Je suivais d’ailleurs les résultats du Red Star l’année dernière. Après mes deux années à Cannes, je souhaitais un nouveau challenge. Nous avons discuté du Red Star, des objectifs, des ambitions, et il m’a proposé de devenir son adjoint. J’ai attendu de parler au président Patrice Haddad avant de prendre une décision. J’étais encore à Cannes quand il m’a téléphoné. J’ai aimé son discours, assez direct. Je sentais qu’il s’était renseigné, qu’il s’était intéressé à moi avant de m’appeler. C’est très important pour un joueur comme pour un membre du staff. Ma décision était prise.

Comment vois-tu ce rôle d’entraîneur adjoint ?
Alain et moi échangeons beaucoup, ce qui me permet de comprendre très vite ce qu’il attend de moi. J’ai également regardé les vidéos qu’Alain m’a envoyé pour voir notamment le système de jeu dans lequel il souhaitait évoluer. J’ai toujours eu des contrats d’objectifs et celui de cette année est clair : jouer les 5 premières places.
 
Propos recueillis par David Palaysi



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