Les confidences de Monsieur Oudjoudi

Souvenirs et anecdotes avec le Gardien de Bauer !

En cinq ans de présence et de fidélité au service du stade Bauer,  Rachid Oudjoudi a tout connu des joies et des peines rencontrées par le club. Son poste de gardien du stade le plaçant au cœur de la vie du Red. Cette figure de Bauer nous livre quelques anecdotes sur ce si particulier numéro 92 où il habite. Une adresse mythique, plus que centenaire, sur laquelle il veille avec attention.

Rachid est un passionné qui cumule deux casquettes qui lui permettent de tout connaître des coulisses du Red : celle de l’observateur avisé  et celle de l’acteur incontournable du club ! « Depuis 2005, si j’ai manqué trois ou quatre matches, c’est un maximum ! ». Vivre et travailler dans un stade sont pour lui des « choix de vie ». Dérangé il l’est souvent, mais cet homme chaleureux s’en acclimate très bien : « j’aime les gens » reconnait-il. Le stade, son stade, il le connait par cœur, mais ne comptez pas sur lui pour dévoiler ses secrets : « Bauer ce n’est pas Fort Boyard, il n’y a pas de souterrains ou de passages interdits ! ». En grattant un peu, il évoque tout de même l’existence d’un petit tunnel fermé à clé sous la tribune d’honneur, par où entraient les joueurs jadis.

Des joueurs justement, il en parle avec affection… « J’ai toujours entretenu de bons rapports avec eux, cordiaux, parfois même amicaux. Souvent le mardi, ils m’invitent à déjeuner dans la salle Jules Rimet. Vraiment cette année, il y a une bonne ambiance ». Rachid se remémore certains matches qui l’ont particulièrement marqué, voire affecté : « l’année dernière, c’était vraiment dur, en fin de saison. L’équipe ne marquait pas beaucoup, on voyait la zone de relégation qui se rapprochait… C’était une situation stressante. Moi, dans ces cas là, je suis trop tendu pour regarder les matches, je me réfugie dans mon bureau et j’attends que ça se passe ! ».  Cette saison, Rachid assiste aux rencontres de nouveau, et sent une envie collective, un bon présage ?

Aux côtés du Red, il a vécu beaucoup d’anedoctes… et notamment avec son fidèle boxer Loulou : « un jour où Bruno Naidon dirigeait une séance d’entraînement sur la pelouse de Bauer, mes enfants ont ouvert le portail. Le chien les a suivis sur le terrain, il s’est mis à gambader partout… Les joueurs se sont arrêtés nets. Ils étaient terrorisés ! On m’a appelé à la rescousse pour que je le récupère ! ».

Dans son travail quotidien, Rachid peut compter sur ses lointains vis-à-vis : ses voisins de l’immeuble mosaïque : « mes relations avec le voisinage sont très bonnes. Ils veillent aussi sur le stade et me préviennent quand un tuyau d’arrosage s’est débranché ! ».  Sur les choses insolites qui lui a été donné de voir, il parle de gens entrant dans Bauer par effraction « pour voir », mais point de footballeurs voulant taper le cuir illégalement. Les usagers et spectateurs de Bauer peuvent donc être tranquilles : les clés de Bauer sont entre de bonnes mains. Cet amoureux du club conserve d’ailleurs précieusement, sur les murs de son bureau, une plaque usée, retrouvée dans un local du stade, qu’il serait bien incapable de dater… Dessus est inscrit en Vert sur fond blanc : « Allez Red Star », plus qu’un slogan, une maxime de vie.

François-Xavier Valentin



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