« Nous savons où nous voulons aller »

Interview du milieu audonien Ludovic Fardin

Pur produit de la maison Red Star, le milieu de terrain Ludovic Fardin s’est converti en buteur providentiel à Quevilly, avant d’être à l’origine du but de Cédric Sabin contre Lens ! Il nous donne la température avant le déplacement à Drancy, point de départ des trois derniers mois de compétition pour le groupe d’Alain Mboma.

Ludovic, comment vont les jambes ?
Ca va, un peu lourde après le match de samedi…

Et la tête ?
(Rires) La tête va très bien. Personnellement, je me sens bien, d’autant plus qu’avec le groupe, on retrouve une spirale positive après deux bons matches. Si on continue comme cela, ca va aller !

Le groupe vient de retrouver le goût de la victoire après quatre matches sans succès. Comment avez-vous trouvé les solutions ensemble ?
On a eu une petite réunion entre joueurs où nous nous sommes dit que ce n’était pas comme cela que nous devions jouer si nous voulions monter. La priorité, c’est l’état d’esprit : il faut retrouver la victoire, peu importe la manière, et prendre quatre points. Les résultats que nous avions eu précédemment ne reflètaient pas notre valeur. Nous nous sommes remis dedans pour retrouver la « gnac », la combativité que nous affichions jusqu’alors. Il faut continuer comme cela. Nous savons tous où nous voulons aller.

Petit flash back, nous sommes au stade Lozaï à la 87ème minute de jeu. Un coup franc lointain se dessine pour le Red alors que celui-ci est mené 2-1. Que s’est-il passé pour toi à cet instant ?
Nous sommes quasiment à la fin du match et nous venons d’encaisser un deuxième but. On veut tous monter pour apporter le danger dans la surface et moi, on va dire que j’ai eu la chance d’être au bon endroit au bon moment ! Le gardien a fait une erreur et j’étais là pour en profiter. Par-dessus tout, je n’avais aucune envie de perdre ce match, nous avions tous l’envie de le gagner !

Qu’as-tu ressenti ensuite ?
(Sourire) De la joie, beaucoup de joie ! C’était mon retour alors le fait de marquer et d’apporter le match nul à l’équipe m’a fait beaucoup de bien… Le match a été intense, nous avons répondu présents et l’essentiel est que nous n’ayons pas perdu. Cela comptera à la fin de la saison. Un autre joueur aurait marqué, ma joie aurait été aussi immense car ce but nous permettait d’arracher le match nul.

A titre personnel, tu retrouves, avec succès, une place de titulaire dans l’entrejeu. La concurrence à ce poste est plutôt dense dans le groupe. Quels sont tes atouts ?
C’est certain qu’il y a vraiment de la qualité et que chacun apporte sa touche personnelle. Ma qualité première est – je crois – la combativité. J’ai toujours été comme cela. Elle me permet de gagner beaucoup de ballons.  J’essaye aussi d’apporter un petit plus offensivement. Mais, que ce soit moi ou un autre qui joue, tout le monde va se donner à fond pour le club.

Tu fais partie des joueurs « symbole » du club audonien, présent au club depuis tout petit. Te sens-tu un rôle par rapport aux autres joueurs ?
J’ai toujours joué pour le Red Star. J’ai connu le club en divison 2 puis il y a eu la descente, la DH, le CFA 2 et cette année le CFA. Monter en National avec mon club serait quelque chose de magique. Une immense fierté. Alors si je peux tirer certains joueurs vers le haut en leur expliquant ce que le club représente vraiment pour moi, c’est certain que je ne m’en prive pas.

Ils sont de chaque combat à domicile comme à l’extérieur. Ce dimanche, ils seront encore nombreux dans les travées du stade Charles Sage de Drancy. Un dernier mot pour les supporters ?
Qu’ils continuent à nous soutenir ! De notre côté, on ne lâchera rien jusqu’à la fin de la saison. Notre objectif est de monter et nous allons tout faire pour y arriver. Qu’ils nous soutiennent quoiqu’il arrive, comme ils le font depuis le début de la saison et comme ils l’ont toujours fait. Nous allons essayer de leur rendre ce soutien en leur offrant une montée, ce qui serait un beau cadeau aussi bien pour nous que pour eux.

Propos recueillis par Bruno Bézier
Crédit Photo : Philippe Le Brech



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