Jamais deux sans trois ! Formé au Red Star dans sa jeunesse, Cédric Sabin était déjà revenu au club deux fois par le passé (en 2001 et en 2011). Attaché aux couleurs verte et blanche, il reportera le maillot audonien une troisième fois cette saison. Une bonne nouvelle pour le club tant ce grand attaquant (1m87), inépuisable, pourrait peser sur les défenses de National. Entretien.

Six mois après l'avoir quitté, te revoilà au Red Star, qu'est-ce qui t'a poussé à signer ici ?
L'année dernière en quittant le club, j'avais un goût d'inachevé. L'objectif était de monter en National, et nous y sommes parvenus en partie sur le terrain mais surtout grâce à un petit coup de pouce du destin. Ne pas poursuivre l'aventure avec le club alors qu'il est train de construire quelque chose de fort, ça aurait vraiment été une frustration. En revenant à l'inverse, je me donne la possibilité de m'inscrire dans cette nouvelle histoire et j'en suis ravi.

Le fait que l'entraîneur soit Vincent Doukantie avec qui tu as joué l'an dernier a facilité les choses ?
Disons que Vincent est quelqu'un que je connais bien. C'est un enfant du Red Star comme Steve et comme moi. J'apprécie le travail qu'il fait à la tête de l'équipe. Il sait où il va et travailler sous ses ordres, c'est un gage de sérieux. En tant que joueur déjà, il avait une grande vision du jeu. C'est une qualité importante pour être entraîneur.

Justement, j'imagine que tu es sensible à cet "esprit club" que le Red Star essaye de mettre en place avec les retours de Vincent Doukantie, Steve Marlet et donc le tien ?
C'est sur ! On ne peut qu'apprécier que le club fasse confiance à ceux qui ont grandi entre Bauer et l'Ile des Vannes. Je garde de très bons souvenirs de mes années de formation et sincèrement je trouve ça bien de vouloir créer une identité audonienne. Il y a tant de personnes attachés à ce club. J'ai l'avantage de déjà bien connaître l'environnement du Red Star, pour moi c'est une grande famille donc si je peux donner un coup de main cette saison encore, ce sera avec grand plaisir.

A la fin de l'été tu t'étais déjà entraîné avec l'effectif, quel regard portes-tu sur l'équipe actuellement ?
C'est vrai, je me suis entraîné quelque temps au mois d'août, j'avais même disputé un match amical contre l'USM Alger où j'avais marqué. A l'époque déjà, l'effectif était de qualité, on a des bons joueurs qui ont largement les capacités pour aider le club à se maintenir cette saison. Certains résultats ne trompent pas, battre Rouen ou le Paris FC n'est pas donné à tout le monde. La bonne spirale actuelle prouve que le groupe est en train de prendre conscience qu'il a les moyens de gagner le défi qui l'attend.

Physiquement cela fait six mois que tu n'as pas joué en compétition officielle, où en es-tu ?
Pendant cette période, je n'ai jamais cessé de m'entraîner pour me maintenir en forme mais c'est vrai que je manque de matches. Je ne suis pas un surhomme et je vais forcément avoir besoin d'un peu de temps pour me remettre à niveau. L'an dernier, c'était à peu près la même situation et cela avait été assez rapide, mais là le niveau est différent, le National est un championnat très physique, ce sera sans doute un peu plus long. J'en ai déjà parlé avec le staff. Ils savent que je nécessite de quinze jours de travail spécifique.

Les supporters avaient hâte de te voir revenir, un petit mot pour eux ?
Je voudrais simplement leur dire que j'ai hâte de les retrouver. A domicile et à l'extérieur, ils sont toujours derrière nous. Tout ça m'avait manqué.

Propos recueillis par François-Xavier Valentin