Samuel Allegro : « Une grande fierté »

Interview avec le capitaine audonien

Indiscutable titulaire cette année, grand artisan du maintien, rassurant en défense, Samuel Allegro revient sur sa première saison audonienne et sur son choix de poursuivre son aventure à Saint-Ouen. Entretien.

Le maintien vient d’être assuré. Quel bilan fais-tu de la saison qui se termine ?
C’est une saison qui a commencé difficilement. En tant que nouveau, je suis arrivé sur la pointe des pieds. Le groupe a dû faire face à des résultats catastrophiques et à un changement de coach. Chacun a pris ses responsabilités et s’est servi de son expérience pour sortir le club de cette mauvaise passe. C’est d’ailleurs une grande fierté d’être parvenu à se tirer d’affaire.

A titre individuel, tu as commencé la saison au milieu de terrain avant de reculer en défense centrale et de t’y stabiliser, c’est le poste que tu préfères ?
Aujourd’hui c’est un poste auquel je me suis acclimaté mais ce n’est pas mon poste de toujours. J’ai fait l’essentiel de ma carrière en tant que latéral et le rôle de récupérateur me plaisait bien aussi car il faut énormément courir et se dépenser. Jouer dans l’axe de la défense demande d’autres qualités (anticipation, placement…) et je pense qu’elles vont bien avec le joueur d’expérience que je suis devenu.

Tu as porté le brassard de capitaine très régulièrement, cela t’a surpris ?
Disons que je n’y m’attendais pas vraiment. C’est bien sûr un honneur mais aussi une responsabilité. J’ai essayé de l’assumer pleinement en étant le plus professionnel possible sur le terrain et en dehors.

Tu as décidé, il y a quelques semaines déjà, de prolonger ton contrat au Red Star, qu’est-ce qui t’a motivé à poursuivre l’aventure ?
J’ai senti beaucoup de respect et de reconnaissance dans le discours du staff et des dirigeants, je me suis laissé convaincre facilement car la saison s’est bien passée, dans un bon état d’esprit et j’ai compris qu’on comptait sur moi pour les prochaines échéances. Il y a une confiance mutuelle et j’y accorde beaucoup d’importance.

Il reste deux matches de championnat à disputer sans enjeu, l’équipe s’est quand même fixée des objectifs pour les dernières rencontres ?
L’objectif est surtout de prendre du plaisir et d’en donner à nos supporters. C’est assez rare de pouvoir jouer relâchés. Nous avons eu la pression tout au long de la saison donc on va essayer d’en profiter face à Vannes qui lutte encore pour une place en Ligue 2 et qui devra aller de l’avant.

Cette saison va laisser beaucoup d’enseignements pour l’année prochaine ?
Ce sont des leçons que j’avais déjà apprises au cours de ma carrière et qui se sont encore confirmées cette année. A savoir que premièrement il ne faut jamais condamner une équipe tant que sa situation n’est pas désespérée mathématiquement, et deuxièmement le travail finit toujours par payer. L’équipe l’a prouvé cette saison : on a été beaucoup plus sérieux, plus rigoureux à partir de l’automne et cela s’est ressenti dans les résultats alors que beaucoup nous avaient déjà enterrés.

Tu vas retrouver Metz et Amiens, deux de tes anciennes équipes l’an prochain en National, quel est ton sentiment ?
J’ai beaucoup de peine pour ces deux équipes. Un peu plus pour Metz auquel on s’attendait moins et où j’ai laissé de nombreux amis dans les bureaux et le staff. Ca peut néanmoins être un mal pour un bien, cela peut leur permettre de repartir sur des bases saines et de rebondir à l’image de ce qu’ont fait Reims ou Bastia qui sont aujourd’hui en Ligue 1. En tout cas, j’attends avec impatience les retrouvailles, ce sera un moment fort de retrouver Saint-Symphorien.
 
Propos recueillis par François-Xavier Valentin
Crédit photo : Philippe Le Brech



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