Red Star – Paris FC

Choc entre voisins !


Entre le Red Star et le Paris FC, la proximité est souvent restée géographique. Populaire, l’Etoile Rouge a l’histoire et la légitimité pour elle. Plus récent, le Paris FC a l’avantage de la jeunesse. Entre le Nord et l’Est de la capitale, les relations n’ont jamais été simples et l’incompréhension a longtemps caractérisé leurs rapports. Rappel des principaux épisodes.

1973 : La der’ en D1

Le Paris FC sort d’un divorce. Débarrassé sèchement de son Saint-Germain devant le refus de la Mairie de Paris de subventionner un club banlieusard, le club se dédouble. Le Paris FC récupère la section professionnelle et la première division alors que le Paris Saint-Germain garde le nom originel mais doit repartir en … D3 ! Le Red Star de son côté s’apprête à disputer sa sixième saison consécutive en D1 (record du club). Pour ce premier derby de l’histoire à Bauer, les Audoniens de José Farias sont confiants : avec leur victoire à Lyon, ils viennent de porter à six matches leur série d’invincibilité. Malgré la bonne forme de Pintenat devant, les Redstarmen s’inclinent (2-3) en encaissant notamment un but de Floch. Une défaite comme un coup d’arrêt (onze rencontres sans victoire suivront) qui précipite l’Etoile Rouge en …D2.

4 mars 1978 : Une défaite lourde de conséquences…

Le Red Star est en pleines turbulences et se cherche des bouc-émissaires. Le Paris FC a alors bon dos. L’ancien joueur Antoine Dalla Cieca n’hésite pas à suspecter des « personnes jalouses » tandis que le président Gontier s’interroge publiquement : « Souhaite-t-on en haut lieu que le Paris FC nous (ndlr : le Red Star) devance finalement ? » Toujours est-il que le 4 mars c’est en course pour la montée en D1 que les deux clubs se retrouvent. Bauer est bouillant mais va devoir déchanter. Un but très litigieux est accordé aux visiteurs. Personne ne saura jamais si le ballon a franchi la ligne. Dans une tension palpable, le PFC s’impose (0-1). Pour le Red, les conséquences sont terribles : il ne verra plus la D1 et doit même déposer le bilan.

8 octobre 1999 : Doukantie déjà !

C’était déjà un derby en National. C’était un match entre équipes menacées. Dans un stade Marville désert (à peine 500 spectateurs), la rencontre était fermée, très fermée. Personne ne voulait se découvrir et les occasions de but étaient rares. Fellahi touchait la transversale des vingt mètres et c’est finalement Vincent Doukantie qui libérait les siens dans les dernières secondes sur un centre en retrait du décidément intenable Fellahi (89e). Une victoire (1-0) attendue depuis vingt-cinq ans et qui faisait revivre l’espoir du côté de Saint-Ouen.

Septembre 2011 : Une valse à quatre temps

Il flotte comme un parfum de retrouvailles sur Charléty en cet été finissant. La moitié des titulaires locaux (Germain, Mirza, Faye, Macalou, Diawara) ont porté les rayures Verte et Blanche tandis qu’Alain M’Boma, coach du PFC, était encore sur le banc du Red quelques mois plus tôt. Les Audoniens livrent une prestation de haut-vol et réalisent un festival offensif : Touati, Beziouen et Malfeury par deux fois donnent une belle ampleur à ce succès (0-4) resté dans tous les esprits…et que les supporters audoniens n’attendent qu’à revivre !

François-Xavier Valentin

Crédit photo : Philippe Le Brech



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