L’émotion était au rendez-vous

Les cinq moments forts de la saison à domicile

Ce vendredi 16 mai, le Red Star dispute son dix-septième et dernier match de la saison 2013-2014 devant ses supporters au Stade Bauer. Une belle occasion de revenir sur cinq moments forts qui ont marqué l’année audonienne. Une sélection non exhaustive mais qui rappellera des moments forts et intenses du championnat.

Red Star – Amiens (1-0, vendredi 20 septembre 2013), la délivrance
La septième journée marque un tournant dans la saison. Après trois matches nuls et trois défaites lors des six premières rencontres, les Audoniens se devaient de réagir. Et pourtant, le public audonien croyait que la chance fuyait, une fois encore, l’Étoile Rouge. À trois reprises, les partenaires de Samuel Allegro touchaient la barre. Mais à cinq minutes du terme, Kévin Lefaix délivrait tout le clan audonien. "C’était une période compliquée car on n’avait toujours pas gagné, rappelle l’avant-centre audonien. Je me souviens que l’on avait vraiment eu un état d’esprit de guerriers et on avait été récompensé. C’est sans doute un match symbolique de la saison et référence également, car il nous avait fait mûrir. Cela reste un bon souvenir et c’était mérité je pense par rapport à tout le travail que l’on avait fourni."

Red Star – GFC Ajaccio (2-1, vendredi 13 décembre 2013), le premier exploit
Le Red Star commençait peu à peu à se relever avant la venue d’un des leaders de l’époque, le GFC Ajaccio. Les Audoniens restaient sur cinq matches sans défaite, mais ne gagnait pas pour autant (une victoire et quatre nuls). La motivation était toute trouvée face au co-leader.  "Je me rappelle de ce match, on avait été bons, efficaces. Le but de Florian (Makhedjouf) m’avait marqué car j’avais vu des joueurs qui tentaient et ce but avait servi de détonateur pour nos performances suivantes, souligne Sébastien Robert, le coach audonien. C’est un bon souvenir et ça nous a un peu lancé dans notre quête face à des « grosses » équipes." Une victoire de prestige pour le capitaine audonien, Samuel Allegro. "On avait tous la même sensation, ils étaient très costauds. On trouvait qu’ils mettaient beaucoup de rythme dans le match. Ils avaient très peu de défaite à l’époque et nous, on n’était pas très bien. Le fait de faire tomber le leader nous a mis sur le bon chemin. Et puis, on était content car on avait su tenir le score car on avait encore en tête le match de Dunkerque (2-0 puis 2-2). Cela nous a servi et on a vu qu’on avait bien retenu la leçon."

Red Star – Uzès Pont du Gard (3-0, vendredi 20 décembre 2013), la confirmation
Enchaîner deux matches consécutivement à domicile n’est jamais une chose aisée à réaliser. Mais avant la trêve hivernale, les Audoniens confirmaient le beau succès face au Gazélec en réalisant un match plein de bout en bout face à la lanterne rouge, Uzès Pont du Gard. "On recevait deux fois à domicile avant la trêve. C’était une chance pour se replacer après un début difficile, souligne Kévin Lefaix. Je pense que ce sont nos deux plus beaux matches en qualité et efficacité de la saison. Après ce match, comme on revenait bien, on s’était dit que les vacances arrivaient un peu tôt finalement (rires) !"

Red Star – Luzenac (4-2, vendredi 28 février 2014), un réveil avec la manière
Luzenac se présentait à Bauer en tant que leader. Et la crainte était de rigueur et légitime puisque les Ariégeois possédaient la meilleure attaque notamment. La première période les confirmait. Les Audoniens étaient malmenés et étaient logiquement menés au score à la pause (0-1). La deuxième mi-temps laissait sans voix, quatre buts pour un succès 4-2 ! "Je pense que Luzenac est notre mi-temps (la deuxième) la plus aboutie, en terme d’abnégation, de jeu et avec le public. C’est un moment qui restera longtemps dans nos mémoires, juge Sébastien Robert. J’ai vu des joueurs qui ont su élever leur niveau de jeu, c’est pour ça qu’on y a cru. Ils ont su le faire. Ce qui est dommage derrière, et c’est mon seul regret, c’est que l’on n’a pas tout le temps pu conserver ce niveau, même si on a eu beaucoup de victoires." Un match qui confirmait l’état d’esprit irréprochable affiché par les joueurs de Sébastien Robert. Un atout qui a permis à de nombreuses reprises les retournements les plus fous. "Je crois que c’est l’état d’esprit qui s’est créé, je leur ai donné l’envie de ne rien lâcher, de toujours y croire et dans mes options de jeu, j’ai toujours essayé de finir avec un attaquant de plus, souligne le technicien des Vert et Blanc. Finalement, c’est quelque chose d’irrationnel. Il y a eu la victoire au Poiré (2-1), l’égalisation de Luçon (1-1), de Carquefou (1-1), le retournement d’Orléans (2-1). Et puis, comme c’est arrivé une ou deux fois, les joueurs croient en leur qualité et se disent que c’est possible. On continue à jouer notre football et ça nous sourit…"

Red Star – Orléans (2-1, vendredi 28 mars 2014), Bauer en tremble encore
Le plus improbable sans doute. Mais l’un des plus beaux aussi. La rencontre était intense, tendue et plus accrochée que jamais. Orléans pensait avoir fait le plus dur lorsque Puyo ouvrait le score à un quart d’heure du terme de la rencontre. Mais les partenaires de Samuel Allegro avaient pris la bonne habitude en 2014 de retourner les situations les plus compromises. Et Orléans ne dérogeait pas à la règle. Dans les dix dernières minutes, les Audoniens inscrivaient deux buts à la meilleure défense du championnat, dont un geste encore dans toutes les mémoires : le retourné victorieux de Gaëtan Laborde, ou l’instinct du buteur. "Dès que j’ai vu la balle monter, je savais ce que j’allais faire, ça ne s’explique pas (rires), résume Gaëtan Laborde. Les supporters nous ont toujours poussé et je m’en souviendrai longtemps. On a vraiment senti une cohésion avec le public." Car les supporters ont une fois encore pleinement remplie leur rôle. Un atout décisif pour le capitaine de l’Étoile Rouge, Samuel Allegro. "Ils sont là pour nous, ils nous poussent et cela nous a souvent aidé. Nos retournements de situation ne sont pas anodins." Une ferveur que l’attaquant audonien tient à souligner. "Comme toute l’année, ils ont toujours été là, dans les mauvais ou bons moments. Ils ne nous ont jamais enfoncé, appuie Kévin Lefaix. Sur des matches importants comme Orléans ou Luzenac par exemple, on a vraiment senti le douzième homme. Ils nous ont apporté ce supplément d’âme qui fait que l’on a gagné. C’est aussi grâce à eux." Le plus bel hommage pour un public passionné.

Loïc Revol
Crédit photo : Panoramic



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