« Aller vers le haut. »

Entretien avec Joseph Agyiriba

« Le voyage est un retour vers l’essentiel ». Après avoir écumé quelques championnats sud-européens, Joseph Agyiriba fait son retour à Saint-Ouen. Une fois installé son impressionnant mètre quatre vingt douze dans le salon du club, il nous raconte son parcours et ses ambitions.

Joseph, peux-tu nous décrire plus en détails ton profil ?

Je préfère jouer en 6 devant la défense ou en 8 au poste de relayeur. Il m’est arrivé de dépanner en défense lorsque les défenseurs étaient blessés ou suspendus. Mais, je suis avant tout un milieu défensif. J’ai joué à ce poste dans ma jeunesse, en Italie, en Grèce et en Espagne.

Tu parles de l’Italie, de la Grèce et de l’Espagne, tu as un parcours atypique avec tous ses voyages !

En effet, j’ai fini ma formation à Benevento en Italie. Ils descendaient de seconde division quand je suis arrivé. J’y ai découvert la culture du football italien pendant deux belles saisons avant de quitter le club pour la Grèce et l’AEK Athènes qui m’avait repéré. Pour me préparer au haut niveau, je suis parti faire mes gammes en prêt à Glyfada, puis Diagoras, deux clubs de deuxième division grecque. Diagoras m’a permis de faire une super saison avec trois buts en vingt cinq matchs, un quart de finale de Coupe. Nous avons également joué les play-off pour la montée en première division. Une de mes saisons la plus aboutie. Ensuite, je suis retourné à l’AEK Athènes pour une saison et demie où j’ai évolué avec Anthony Ricca (NDRL : joueur du Red Star la saison dernière) ! Enfin, départ en Espagne pour 6 mois et une belle aventure au Torre Levante en 3e division. Je suis arrivé en janvier dernier, ils jouaient la relégation. On a réussi à sortir de la zone rouge pour jouer la montée via les play-off. Voilà mon parcours pendant 5 ans.

Aujourd’hui, tu reviens au Red Star après y avoir joué durant ta jeunesse.

C’est vrai ! Mon premier coach était Francesco Scaratti avant d’avoir Sébastien Robert la saison suivante. C’est quelqu’un qui m’a toujours fait confiance. Aujourd’hui, on a toujours la même relation.

Justement, aujourd’hui avec tous les clubs que tu as fait, que retiens-tu de ton expérience et du niveau que tu as côtoyé?

J’ai beaucoup appris, quelque soit la division où j’étais ! L’AEK Athènes est un grand club, j’étais au contact de joueurs reconnus comme Gudjohnsen, Papa Bouba Diop, des joueurs qui ont été récompensés dans les championnats majeurs. J’ai beaucoup appris en les regardant, en m’entrainant avec eux. De l’Italie à la Grèce je n’ai fait que progresser. J’ai appris tactiquement, physiquement, j’ai pris de la carrure tout en acquérant un certain bagage ! J’ai confiance en moi et en coach, dans tout ce que je fais, je suis prêt à m’imposer. J’avance les yeux fermés. J’ai appris à toujours aller vers le haut, à jouer pour les trois premières places, de l’Espagne à l’Italie où on jouait les play-off en passant par l’AEK où on disputait les places qualificatives pour l’Europa League.

Tu sembles t’inscrire dans le projet du Red Star.

Parfaitement ! En jeune, au Red Star, on jouait toujours les première places, je ne vois pas pourquoi on ne ferait pas pareil en National. C’est le Red Star ! J’ai confiance en ce projet. C’est un club combatif. Je suis extrêmement sensible à la culture et à l’histoire du club.
 

Propos recueillis par Arthur Champolion (avec Maxime Eyrignoux)



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