Bernard Chambaz, un écrivain au Red Star

Interview du romancier en résidence

Pour la saison 2014-2015, le Red Star est fier d’annoncer une nouvelle signature : celle de l’écrivain Bernard Chambaz. Romancier, historien et poète français, Bernard Chambaz apportera son regard et sa plume avec une chronique à découvrir tous les mercredis sur le site officiel du club. Entretien.

Monsieur Chambaz, vous nous faites l’honneur d’être en résidence au Red Star cette saison. Qu'est ce qui vous a séduit dans le projet proposé par le Conseil général ?
Le Conseil général de Seine Saint-Denis organise des résidences d’écrivains. Connaissant mon goût pour le sport, les écrits sur ce thème et mes billets dans la revue "Desports", le Conseil général m’a donc proposé une résidence dont la spécificité est d’être associé à des clubs sportifs. C’est une satisfaction pour moi d’intégrer une structure dans un département que j’apprécie particulièrement. J’adore Paris mais sur le plan géographique, culturel et social, la banlieue est une entité que je trouve très intéressante. J’ai habité et pratiqué le football pendant longtemps dans le Val de Marne. Donc j’ai accepté avec beaucoup de plaisir.

Que souhaitez-vous apporter à l’Étoile Rouge au cours de la saison ?
Pour être bien dans ma vie quotidienne, j’ai besoin de faire du sport et d’écrire. Ce sont  les deux moteurs de mon existence. En revanche, je n’ai pas la prétention d’apporter quelque chose. Je viendrais régulièrement au Red Star tout au long de la saison, c’est-à-dire du mois d’octobre au mois de mai. J’aurai en quelque sorte trois missions. La première, confiée par le Conseil général, est de rentrer en immersion dans le club afin de faire un retour dans la revue "Desports". La seconde, en lien avec l'Etoile Rouge, sera d'écrire un article sur le site officiel du club tous les mercredis. Enfin la troisième est d’avoir un apport dans les ateliers d’écriture du Red Star Lab.

On vous sent très concerné par cette aventure…
Oui, pour plusieurs facteurs. J’ai été professeur au Lycée Louis-Le-Grand, donc j’essaierai d’apporter aux enfants des connaissances qui me sont chères. Mais avec les jeunes du Red Star ce sera réciproque, ils m’apporteront également quelque chose comme ce fut le cas au cours de ma carrière. L’autre facteur serait de pouvoir accompagner le Red Star en Ligue 2. Ce club fait parti du petit cercle fermé des clubs de football dans lesquels l’histoire est grande et historique. J’ai eu la chance d’assister à la rencontre contre Boulogne-sur-Mer. J’ai été impressionné par le nombre de supporters et la ferveur qu’ils dégagent.

Quelles sont vos références littéraires?
J’aime beaucoup la littérature russe, américaine et italienne. Ce sont certainement celles qui me conviennent le mieux car il y a un rapport au paysage, à la vasteté et à la grandeur. Dans la littérature française, il peut y avoir l’impression de quelque chose de confiner. Je suis une personne qui aime les grands espaces. Après, il y a des auteurs français que j’aime énormément. Mais celui que je mettrai en haut de mon panthéon est suisse. Nicolas Bouviera a écrit un livre magique, L’usage du monde (publié chez Payot). C’est le genre de livre que j’amènerai sur une île déserte. Il relate son voyage, à 25 ans, entre Genève et l’Inde. Un voyage de deux ans et demi en voiture, avec plusieurs arrêts.

Justement, lequel de vos livres emmèneriez-vous sur une île déserte ?
C’est le dernier. Le roman que j’ai écrit après ma traversée des Etats-Unis à vélo. C’est à la fois le roman de cette traversée, le roman des personnages historiques comme Martin Luther King, mais aussi le roman des personnages réels que j’y croise. C’est aussi le roman de l’un de mes enfants disparu que je retrouve en quelque sorte dans le roman : Dernières nouvelles du martin pêcheur (publié chez Flammarion).

Bernard Chambaz est accueilli en résidence au Red Star FC et au Flash de La Courneuve dans le cadre du programme "Écrivains en Seine-Saint-Denis" initié par le Département.

Le Red Star vous donne rendez-vous dès ce mercredi 1er octobre pour la première chronique de Bernard Chambaz sur le site officiel !

Propos recueillis par Maxime Eyrignoux



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