Nouveau lauréat pour le prix Jules Rimet

François-Guillaume Lorrain, remporte le prix pour « Le Garçon qui courait »


Fondé en 2012, le prix Jules Rimet est une récompense littéraire, visant à gratifier une oeuvre réunissant les valeurs du Sport et de la Culture. Cette année encore, le Red Star s’est associé à ce prix. Jeudi soir, pour l’édition 2017, c’est François-Guillaume Lorrain qui a été récompensé pour son ouvrage "Le Garçon qui courait".

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François-Guillaume Lorrain, lauréat du Prix Jules Rimet 2017, avec à sa gauche Denis Jeambar (Président du Jury), et à sa droite, Abdel Belmokadem (ancien boxeur et membre du Jury), et Renaud Leblond (Créateur du Prix Jules Rimet).
© Crédit photo Stéphanie Lacombe

Suite à la remise de la sixième édition du Prix Jules Rimet, redstar.fr a posé trois questions à François-Guillaume Lorrain :

Quelle est le thème de votre ouvrage ?

« Tout d’abord, c’est l’endurance, l’obstination, qui correspondent aux caractéristiques du marathon à travers le destin de Sohn Kee-Chung. Né dans la Corée occupée par le Japon, il est contraint de représenter la fusion nippa-coréenne. Le parcours de ce garçon qui est parti de très loin, qui a quitté le nord de la Corée pour se retrouver 24 ans plus tard sur la plus haute marche du podium lors de sa victoire au marathon des Jeux Olympiques de Berlin, c’est improbable.
Il y a également cette ambiguïté, dans le fait que sa victoire est à la fois pour le pays qu’il représente (le Japon), mais aussi pour son pays d’origine (la Corée). On peut gagner pour ceux qui vous exploitent mais aussi pour votre honneur. C’est une notion assez floue.
Sur ces JO de 1936, on ne retient que Jesse Owens. Mais lui n’est pas victime du totalitarisme à ce moment là. La vraie victime, c’est Sohn Kee-Chung. Ce télescopage entre la violence d’État et le sport m’a toujours passionné et j’ai voulu retranscrire cette opposition dans mon ouvrage. »
 

Que symbolise le fait d’être lauréat du prix Jules Rimet ?

« Je suis très touché car ce livre est à mi-chemin entre l’écriture pour les adultes et pour la jeunesse. Pour un public entre 13 et 25 ans les young adults. C’est une récompense qui me fait très plaisir car cela fait longtemps que j’essaie d’associer la littérature et le sport. Ce prix salue la réunion des deux, et mêle le sujet sportif avec le roman, la littérature. Je suis d’autant plus flatté, car peut-être que Jules Rimet était présent à Berlin en 1936. En revanche, a-t-il a assisté à la course de Sohn Kee-Chung et à son succès ? Ça, je ne le saurai jamais (rires). »

Que représente le Red Star pour vous ?

« Je venais au Stade Bauer au début des années 90, avant de partir vivre à l’étranger. Le Red Star est un club historique du football français. Il était important que le Red Star retrouve sa maison et son histoire cette année avec ce retour à Bauer. Pour ce qu’il représente, ce serait bien que le Red Star monte et qu’il se maintienne à haut niveau. Dans mon ouvrage L’Equipier publié en 1997, je me suis inspiré d’un gardien de but du Red Star joueur de l’équipe de France pour créer l’un de mes personnages. »

Le jury :

Présidé par Denis Jeambar et Pierre Leroy, il était composé de 12 membres : Abdel Belmokadem, Nicolas Baverez, Raymond Domenech, Eric Naulleau, Laurence Fischer, Paul Fournel, Patrice Haddad, Léonore Perrus, Daniel Rondeau (lauréat 2016) & Yves Rimet.

La sélection 2017 :

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Cinq ouvrages étaient en compétition pour cette sixième édition du Prix Jules Rimet
© Crédit photo Stéphanie Lacombe

Le Garçon qui courait
François-Guillaume Lorrain
Sarbacane

Le Coureur et son ombre
Olivier Haralambon
Premier Parallèle

Seul au monde
Sébastien Destremau
XO éditions

Scènes de boxe
Élie Robert Nicoud
Stock

Robic 47
Christian Laborde
Éditions du Rocher

Paul Ducassou
Propos recueillis par Paul Lemonnier.
​© Crédit photos Stéphanie Lacombe



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