Etoile des neiges

Retour sur ces hivers qui ont marqué l'histoire du Red

Alors qu’un épais manteau blanc a recouvert la pelouse du Stade Bauer, redstar.fr vous propose de revenir sur ces hivers glaciaux, venteux ou neigeux traversés par le Red Star.

Février 1942 : neige et brouillard
L’hiver 42 est dur ; la France occupée souffre. Les Parisiens doivent faire face à des températures largement négatives qui s’ajoutent aux nombreuses privations. Le football ne s’arrête pas pour autant. Le Red engagé en coupe nationale affronte l’équipe de Rouen en quart de finale de sa zone. Il s’agit d’une véritable affiche puisqu’elle met aux prises le troisième contre le second du championnat. Le match a lieu au Parc des Princes sur une pelouse gelée. Pourtant la partie est de grande qualité, Rouen résiste mais finit par craquer face au talent du duo Simonyi – Aston qui symbolise à lui-seul la réussite de l’attaque du Red dans cette compétition. Fred Aston marque deux fois et les Vert et Blanc s’imposent 4-1. Pourtant les joueurs de Saint-Ouen sont encore loin d’imaginer qu’après avoir battu Bordeaux, Reims, Lens et Sète, ils soulèveront cette année là le trophée du vainqueur !

Février 1969 : des flocons en débat
Le 16 février, il neige à gros flocons sur le Nord de Paris. Le Stade Bauer est blanchi et la pelouse rendue glissante par ces averses ininterrompues. Les autorités compétentes décident néanmoins de maintenir le match qui doit opposer le Red au Stade Rennais. La partie démarre dans des conditions difficiles mais jouables. La domination du Red est éclatante, Francis Magny vient concrétiser cette supériorité d’un but "cent fois mérité" (L’Equipe, 17 février 1969) qui donne l’avantage à son équipe. La joie est de courte durée puisque quelques minutes plus tard (61e) l’arbitre, Monsieur Vigilani, décide d’arrêter la rencontre, "une incompréhensible idée" pour L’Equipe du lendemain et pour les spectateurs de Bauer. Furieux, ils envahissent la pelouse, exigeant le remboursement des places achetées. Il faut deux compagnies de gendarmes mobiles et l’annonce que le club prendra à sa charge les billets du match pour dégager l’aire de jeu… mais la victoire est effacée. Sans conséquence puisque le Red s’imposera 2-1 lors du match rejoué.

Décembre 1999 : une tempête passe sur Saint-Ouen
L’hiver 1999 a laissé des traces sur le stade Bauer. Le 26 décembre 1999, la tempête Lothar dévaste la France avec des vents dépassant les 250 km/h. Saint-Ouen n’y échappe pas et Bauer encore moins. Le stade mythique voit les toitures de la tribune Nord, la plus récente derrière les buts, et de la tribune d’honneur s’effondrer en partie. L’enceinte accueille à l’époque les matches de l’équipe réserve (CFA 2) ; il faudra de longs travaux pour que le stade du docteur retrouve sa couverture en 2002. L’équipe première (National) joue elle à Marville. Pas épargné non plus, le stade de la Courneuve perd une de ses tribunes obligeant le Red a disputé son seizième de finale de coupe de la Ligue devant une affluence restreinte. Maudit Noël pense-t-on alors, mais cette saison les cadeaux seront pour plus tard (huitième de finale de la Coupe de France, demie finale de la Coupe de la Ligue).

Décembre 2009 : la trêve interminable
L’année dernière, la météo difficile a contraint la FFF a annulé un certain nombre de rencontres. Le Red Star a été particulièrement concerné puisque ses matches contre Le Mans (b) et Yzeure ont été reportés. Au final, la trêve hivernale a durée presqu’aussi longtemps que sa grande sœur estivale puisqu’entre le 5 décembre 2009 et le 24 janvier 2010, le Red n’a disputé aucune compétition officielle. Espérons que cette saison, le sort soit différent… Après la réception de Lille, le 18 décembre, les Audoniens reprendront le 15 janvier 2011 à Bastia. Difficile de faire plus au Sud !

François-Xavier Valentin



Voir les autres articles