Cruel réalisme…

Compte-rendu/ Red Star – Epinal : 0-3

Les Audoniens ont la mauvaise habitude de ne pas confirmer leurs succès à l’extérieur. Après leur victoire à Martigues, ils avaient été cueillis à froid par Cherbourg ; cette fois c’est le leader Epinal qui les a empêchés de faire fructifier les trois points pris à Charléty. Compte-rendu d’une rencontre où les Spinaliens ont converti en buts, trois contres assassins, prouvant ainsi que leur première place n’était pas galvaudée.
 
Fiche technique
Stade Bauer, 1190 spectateurs
Red Star – Epinal : 0-3 (0-1, MT)
Red Star : Gorgelin – Cerielo, Abissonono (c), Allegro, Kébé (Cé Ougna, 67e) – Dieye, Fardin (Doumbia, 32e), Beziouen, Sall (Abadie, 87e), Touati – Malfleury
Epinal : Robin – Mangan, Oswald, Demangeon, Zimmer – Seck, Ndoye, Goncalves (Chéré, 60e), Chouleur (Dembélé, 73e)- Asbabou (c) (Khaled, 85e), Jahier
Buts : Ndoye (15e), Chéré (63e), Asbabou (82e) pour Epinal
Avertissements: Beziouen (55e), Kébé (67e) pour le Red Star; Seck (67e) pour Epinal
 
Le Red Star méritait mieux
Bauer rugit comme à son habitude et sur le terrain l’entame audonienne n’est pas loin d’être parfaite.  Les Vert et Blanc ne laissent pas respirer leurs adversaires, se montrant pressants et entreprenants. Beziouen place la première banderille, mais sa frappe à l’entrée de la surface est repoussée par l’extérieur du poteau de Robin (5e). Face au leader, les joueurs de Saint-Ouen ne font aucun complexe, Bandini a choisi de jouer avec quatre joueurs offensifs (Sall, Malfleury, Touati, Beziouen) auxquels il ajoutera Doumbia à la sortie de Fardin sur blessure (32e). Pourtant et en dépit des bonnes intentions des locaux, ce sont bien les joueurs des Vosges qui ouvrent la marquent. Ndoye, impressionnant dans son activité au milieu du terrain avec Seck, profite d’une mauvaise relance de la défense audonienne pour envoyer une frappe sous la barre qui trompe Gorgelin (0-1, 15e). Les coéquipiers du capitaine Abissonono ne s’affolent pas et répliquent en développant un jeu court qui aboutit souvent à des situations intéressantes : Malfleury est tout proche d’égaliser après un crochet dans la surface mais son tir fuit le cadre (20e) puis c’est Dieye qui croit remettre le Red dans le bon sens au terme d’une superbe action collective mais Robin s’interpose (26e). Quoiqu’il en soit, le Red Star est très loin de déposer les armes. Le centre-tir de Touati le prouve encore juste avant la mi-temps mais le portier spinalien est une nouvelle fois vigilant  (40e). C’est donc avec un retard d’un but que les Audoniens rentrent aux vestiaires.
 
Un scénario qui se répète…
Après la pause, les hommes d’Athos Bandini sont toujours aussi joueurs. Ils squattent la moitié de terrain spinalienne et dominent largement au niveau de la possession. Doumbia pense concrétiser cette domination mais son tir enroulé à l’entrée de la surface est contré par un dos spinalien (53e). Malfleury montre ensuite qu’au talent, il allie la pugnacité, quand après un très bon pressing sur la défense spinalienne, il double son vis-à-vis et réussit à frapper dans un angle impossible (61e). Sa tentative est claquée par Robin, auteur d’un bel arrêt réflexe. Mais comme en première mi-temps et contre toute logique, c’est Epinal qui fait trembler les filets. Chéré, tout juste entré, se retrouve seul au second poteau et n’a plus qu’à catapulter le ballon au fond (0-2, 63e). Coup de massue sur Bauer. C’est cruel pour les Vert et Blanc qui tentent malgré tout de réduire l’écart par Doumbia de la tête (76e) et Beziouen du gauche (79e) mais ces tentatives ne sont pas cadrées et n’inquiètent pas Robin. A la louable volonté de ne rien lâcher du Red Star, Epinal oppose le froid réalisme d’une équipe qui n’a plus perdu depuis six mois. C’est d’ailleurs le meilleur buteur du championnat, Abdellah Asbabou qui en fait encore la démonstration en inscrivant le troisième but des visiteurs d’un plat du pied aux six mètres (0-3, 82e), scellant ainsi la victoire des siens. Malgré la défaite, au coup de sifflet final, les supporters audoniens applaudissent longuement leurs protégés prouvant qu’en plus d’être exemplaires de fidélité, ils ont le goût du beau jeu même quand il ne paye pas.
 
François-Xavier Valentin
Crédit photo : Philippe Le Brech



Voir les autres articles