La saison des anciens Audoniens

Focus sur quatres anciens du Red Star

Quatre générations différentes mais la même réussite après être passé par l’Etoile Rouge. Voilà ce qui unit Quentin Ngakoutou (17 ans), Sofiane Feghouli (22 ans), Abdoulaye Meité (31 ans) et Gilles Bourges (48 ans). Tous ont fait la une de l’actualité cette saison. Rappel.

Ngakoutou : le futur prince de Monaco ?
A Joliot-Curie, personne n’a oublié Quentin. Arrivé timidement en benjamins, cet attaquant racé a marqué les esprits des formateurs audoniens. Tous se souviennent d’une progression rapide, d’un potentiel athlétique indéniable et d’un sens du but déjà aiguisé. En 2009, après quatre saisons sous le maillot du Red, Ngakoutou quitte Saint-Ouen pour rejoindre Monaco. A l’époque Lens, Sochaux ou encore West Ham sont aussi sont les rangs pour accueillir le phénomène. Mais c’est sur le Rocher que le gosse de Bangui va exploser. Meilleur buteur du club lors de sa première saison en U17 (2009-2010), il est appelé en équipe de France de sa catégorie à plusieurs reprises. Depuis lors et malgré quelques blessures, il ne cesse de briller. Déjà auteur de sept buts avec les U19 nationaux de l’ASM cette saison, il a plusieurs fois porté le maillot de la réserve monégasque en CFA (pour une réalisation). Récemment appelé par la République Centrafricaine  pour jouer en U20, le jeune Centraficain n’a pas encore décidé s’il honorerait cette cape ou s’il donnerait sa priorité aux Bleus.
 
Feghouli : l’enfant de Saint-Ouen s’est exporté
Il n’a jamais complètement coupé les ponts avec la ville qui l’a vu grandir. Même de Valence (Espagne), le jeune talent, pote de Youcef Touati et Nabil Ouarguini, suit toujours l’actualité du Red Star. Celui qui en est peut-être le plus talentueux ambassadeur réalise une saison éblouissante sous les couleurs Chés. Titulaire la semaine passée en demi-finale de l’Europa League, Sofiane Feghouli a inscrit ce week-end son sixième but de la saison en Liga. Dans le onze type presqu’à chaque journée, il a relégué les pépites Canales et Piatti sur le banc. Tout pourtant avait commencé difficilement pour l’Audonien de cœur. Arrivé dans un anonymat presque total, il avait dû faire ses preuves à Almeria (2010-2011) où on lui avait donné un maillot floqué de son nom mal orthographié lors de sa présentation à la presse… Plus mûr, moins suffisant, Sofiane est maintenant incontournable en club et en sélection. A tel point que toute l’Espagne sait aujourd’hui écrire Feghouli.
 
Meité : un capitaine naturel
Ancien coéquipier de Vincent Doukantie, les deux hommes se sont également côtoyés pendant leurs longues années de formation du côté de l’Ile des Vannes dans les années 90.  Ensemble ils ont participé à l’épopée du club en Coupe de la Ligue (défaite en demi-finale face à Gueugnon (2000)) et en Coupe de France (défaite en huitième de finale contre Lyon (2000)). Depuis, celui qui compte quarante-neuf sélections avec la Côte d’Ivoire, et qui a porté le brassard des Eléphants à de nombreuses reprises, a beaucoup voyagé. Après un passage à Marseille, il s’exporte Outre-Manche à Bolton d’abord puis à West Bromwich avant de retrouver l’Hexagone cette saison. A Djion, Meité, promu capitaine, a connu des débuts difficiles (huit matches de suspension) mais s’est bien repris depuis. Il tentera de maintenir le club bourguignon dans l’Elite.

Bourges : dans l’ombre des talents
Il gardait les cages de l’Etoile Rouge à une époque où le talent de Steve Marlet était en train d’éclore. Deux saisons (1992-1993 et 1993-1994) pendant lesquels les Audoniens manqueront de peu la montée en première division (quatrième et cinquième au classement). Après une riche carrière sportive qui l’avait vu passer par Rennes et Alès notamment, Gilles Bourges a choisi d’épouser le métier d’entraîneur des gardiens. En sélection marocaine d’abord puis à Troyes et Bastia. Mais c’est avec sa signature au Paris Saint-Germain en 2010 que son parcours prend un nouveau tournant. Homme de confiance, il remplace Kombouaré sur le banc pour pallier à sa suspension (contre Karpaty) avant de résister à l’éviction de son mentor à l’hiver 2011. Très apprécié par Salvatore Sirigu, il a pris une grande part dans l’éclosion de l’Italien et semble aujourd’hui installé dans le pléthorique staff parisien.
 
François-Xavier Valentin
 



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