F. Diawara : “Toute mon enfance”

Entretien avec l’ancien défenseur audonien

Audonien de formation, Fousseni Diawara a évolué au sein de l’Etoile Rouge de 1991 à 2000 où il a disputé sa première saison en tant que joueur professionnel en 1999 avec dix-neuf matches de National. Le défenseur, aux cent vingt-neuf matches de Ligue 1 et cent deux matches de Ligue 2, évolue depuis cet été à Tours, en Ligue 2. L’occasion de retrouver un joueur qui n’a pas oublié ses racines. Entretien.

Fousseni, comment se passe ton début de saison avec ton nouveau club, Tours ?
Tout s’est très bien passé ! Je connaissais déjà l’entraîneur et quelques joueurs. Cela m’a facilité l’adaptation, même si ce n’est pas facile car c’est un groupe jeune et qu’ils peuvent me voir comme “l’ancien”. Mais le groupe est vraiment sympa, il y a une très bonne ambiance et en plus on a de bons résultats (Tours occupe la sixième place avec sept points, à trois points du leader, Lens, NDLR).

Mardi soir vous vous êtes qualifiés pour les seizièmes de finale de la Coupe de la Ligue, la saison commence bien…
Oui on s’est qualifié en battant Clermont (1-0). Et puis c’était un moment historique pour le club car c’est la première fois qu’il atteint ce stade là de la compétition ! On a réparé l’anomalie.

Tu as quitté le Red Star en 2000. Quels souvenirs gardes-tu de ton club formateur ?
Le Red Star c’est toute mon enfance. Je suis arrivé à l’âge de dix ans. Le Red Star a participé à mon éducation, les personnes au club étaient comme des deuxièmes parents, je pense notamment à François Gil ou Patrice Lecornu, responsables de la formation à l’époque. Je me souviens, le club était en deuxième division avec des joueurs comme Steve Marlet ou Maurico qui ont été tous deux formés au club. Je ne loupais aucun match, c’est vraiment le club qui a fait que j’aime autant le football ! Je me souviens, je prenais le métro pour aller au stade, mes parents me laissaient venir, ils me responsabilisaient énormément, ce qui n’est pas toujours une chose facile, et m’encourageaient. Je les remercierai toujours ! Et puis, mon grand frère, Samba, a joué également au club avant moi (1995 à 1999). C’était un exemple pour moi.

Gardes-tu encore des contacts avec des coéquipiers de l’époque ?
Bien sûr ! Avec les joueurs on fait souvent des rassemblements. On a grandi ensemble de dix à vingt ans quand même ! On s’est vu grandir. Je pense à des joueurs comme Tacalfred à Reims ou Meïté qui ont des belles carrières, mais également à ceux qui n’ont pas forcément percé, on est toujours en contact, on s’appelle… On se fait des matches amicaux et on essaie toujours de se voir une à deux fois par an.

As-tu suivi le début de saison du Red Star ?
Oui je regarde toujours ! Ils ont fait un bon premier match contre Strasbourg, qui est une grosse équipe. Je suis tous les résultats, même quand le club était en CFA, CFA2… J’étais même là le jour de la montée en CFA ! La ferveur et les supporters sont toujours là. Pour le moment, ce qui est positif, c’est qu’ils ne perdent pas. La mayonnaise va prendre. Les joueurs qui sont là, ont de l’expérience et les jeunes ont beaucoup de qualités. Je pense juste qu’il manque un match référence pour ensuite enchaîner. L’entraîneur, Laurent Fournier, a beaucoup d’expérience, mais également Steve Marlet à la direction sportive ou encore Vincent Planté. Le groupe est bon. Il manque juste ce match déclic. Cette saison, il y a quelque chose à faire quand on voit la qualité de l’effectif. Ils n’ont rien à envier aux autres équipes. J’ai confiance, le public répond présent, il y a toujours deux mille personnes au stade. Il faut simplement y croire.

As-tu déjà pensé venir finir ta carrière au club ?
Le Red Star, c’est mon club de cœur, toute ma jeunesse. Si un jour j’ai l’opportunité de venir aider le club, je le ferais avec plaisir. C’est vrai que je ne me suis pas encore posé la question, mais ce qui est sûr, c’est que si je peux rendre au club ce qu’il m’a donné et apporté, je ne réfléchirais pas et je le ferais ! Je n’ai pas la prétention de dire que je vais tout révolutionner, bien au contraire. Je trouve que les personnes en place au club travaillent très bien. Déjà, j’ai hâte de revenir voir un match au stade !

Propos recueillis par Loïc Revol
Crédit Photo : Gérard Pierlovisi/Panoramic



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