À la découverte du médecin du club

Entretien avec le docteur Taouss

Arrivé au club en début de saison, le Dr Frédérik Taouss s'est parfaitement adapté à l'Étoile Rouge. Au delà de soigner les différentes blessures, il est à l'écoute des joueurs. Après Levallois, Le Mans et le Racing Métro en rugby, docteur Taouss connait son quatrième club depuis qu'il exerce. Entretien.

Vous êtes le médecin du Red Star depuis le début de saison. Ce n’est pas votre premier club de football. Expliquez-nous votre parcours ?

J’ai commencé dans le football en 1991 avec l’équipe de Levallois-Perret, j’étais encore quasiment étudiant. Je les ai accompagné jusqu’en 2007, date à la quelle je suis parti pour le rugby et le Racing-Métro qui était alors en Pro D2. En 2008, j'ai décidé de rejoindre Le MUC qui deviendra Le Mans FC. Je suis resté au club jusqu’au dépôt de bilan en novembre 2013.

Quels sont vos diplômes ?

Je suis spécialisé en médecine et traumatologie du sport mais je suis aussi médecin généraliste. À l’époque, ma thèse portait déjà sur le sport (« pathologie du sauteur et du triple sauteur ») car de 1990-2007, j’étais parallèlement médecin de l’équipe de France d’athlétisme.

Vous êtes présents à chaque match du Red Star à domicile ? Quand est-ce que vous intervenez durant un match ?

Oui, je suis en charge du médical le jour des matches. J’interviens en seconde intention quand le kiné (Philippe Donin) juge qu’il a besoin de moi. Mais je peux également intervenir en première intention lorsqu’il y a un gros traumatisme et qu’il faut prendre en charge le joueur rapidement.

Quelle blessure la plus délicate avez-vous eu à gérer ?

Dans ma carrière, les plus gros traumatismes étaient au rugby. Je me souviens d’une énorme fracture du nez que j’ai du remettre sur le banc de touche. Je n’avais vraiment pas le choix. Et au Red Star, c’était un joueur de Marseille-Consolat. Il avait des plaies multiples à la lèvre et à l’arcade sourcilière. Il a eu également une fracture avec enfoncement de la pommette. Je l’ai recousu au stade Bauer avant qu’il soit hospitalisé en urgence à Paris. Il a pu regagner Marseille rapidement où il a été opéré.

Quel point faites-vous sur les blessures de ce début de saison ?

Les joueurs commencent à tous retrouver le chemin de l’entraînement. C’était des blessures assez différentes. Nous avons eu des contusions ou entorses comme il peut y avoir dans chaque club mais nous avons eu peu de blessures musculaires mis à part Ludovic Fardin. Il devrait d’ailleurs être de retour dans une semaine ou deux. 

De part votre parcours, quel joueur audonien avez vous eu l’occasion de côtoyer ?

Massiré Kanté lorsqu’il était jeune joueur du centre de formation du Mans. Je l'ai vu monter les échelons avant de devenir titulaire en L2. J’ai diagnostiqué sa maladie (une polyarthrite rhumatisante) et je l’ai suivi jusqu’à ce qu’il revienne au haut niveau. J’ai une très bonne relation avec lui et avec l’ensemble des joueurs d’ailleurs. Ils sont attentifs aux recommandations. Je pense qu’ils ont confiance en moi.

Propos recueillis par Maxime Eyrignoux



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